Premier dimanche de l’avent

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Luc XXI: 25 | version texte | version audio

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C’est la premier Évangile avec lequel commence l’année ecclésiastique. Chaque année il est lu aux fidèles d’une façon ou d’une autre, selon le but que se propose le prédicateur. Mais peu d’entre les prédicateurs savent en quoi consistent ces signes, et de quelle manière ils annoncent les temps à venir. Beaucoup de prédicateurs ont l’habitude de se référer aux faits de la vie politique ou aux événements du jour pour expliquer le texte, se servant de cette façon des choses du monde, pour tenter d’éclaircir celles de l’esprit ; tentative tout aussi vaine que serait celle de qui voudrait expliquer le monde spirituel à l’aide de celui de la matière, alors qu’au contraire il est nécessaire de procéder en sens inverse, c’est-à-dire : ce sont les faits du monde matériel qui doivent être entendus comme conséquences des causes spirituelles, et c’est ainsi qu’ils doivent être expliqués.
J’ai dit aux juifs que la façon dont ils observaient les préceptes de leur religion, était exactement à l’opposé de ce que Moïse et les prophètes avaient enseigné ; j’ai dit que l’on devait mettre fin à leur façon de comprendre les choses, et conformer les actions à cet entendement, et cela précisément au moyen de l’explication véritable que j’étais venu donner sur terre, et pour laquelle j’eus à sacrifier Ma vie. Pour eux, la doctrine des prêtres de Jérusalem, représentait l’édifice spirituel religieux. Puisque les prêtres et les pharisiens prêchaient et agissaient selon leur convenance et leur intérêt, ce Temple matériel devait s’effondrer, car autrement l’humanité serait corrompue dans le bourbier des pires passions. Et ce n’est que sur ses ruines que pouvait être édifié un temple nouveau, spirituel et éternel dont je posais les fondations durant Mon pèlerinage terrestre. Et ce qui arriva au temple de Jérusalem arrivera dans un proche avenir à ce qu’on appelle « le saint siège de Rome », et à toute la Seigneurie sacerdotale qui rayonne d’elle, qui enseigne et œuvre non comme j’ai enseigné et œuvré Moi, mais de la façon la plus avantageuse à ses propres intérêts mondains. Ce temple et la fausse doctrine qui émane de lui devront tomber avec leur prêtres, afin que renaisse le vrai Temple spirituel de Ma Doctrine d’amour. Depuis quelque temps déjà, sont fréquents les signes et les avertissements qui invitent au repentir ; et pourtant si pour beaucoup d’hommes, un rayon de la lumière future, descendit pour illuminer leur cœur, à Rome néanmoins, tout demeurera ténèbres. Guerres, révolutions, persécutions de mes fidèles,  maladies en tout genre et crainte angoissante des choses à venir, étaient les signes précurseurs pour cette époque ; et à présent aussi ceux-ci ne manquent pas et ne manqueront pas. Les pouvoirs ecclésiastiques et temporels ont déjà foulé aux pieds le germe vital ; ils voulaient se le rendre entièrement respectueux et assujetti, et croyaient même que la dignité humaine commençait simplement par eux. Comme à Jérusalem, aussi aujourd’hui les puissants se creusent la tombe dans laquelle ils veulent vraiment faire tomber les autres. A cette époque je conseillai à mes fidèles de ne pas charger leur esprit de plaisirs et de soucis mondains, mais d’être tempérants, de garder l’âme et le corps purs, et de ne pas les contaminer avec de mauvaises actions. Et maintenant le même avertissement est fait : « Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation ! Gardez vous purs et fortifiez vous avec la foi en mon amour et en ma providence ». Alors les signes passeront pour vous sans laisser de trace, si vous avez appris à vous limiter aux choses strictement nécessaires, à élever votre âme vers l’esprit ; alors, vous pourrez entonner « Alléluia » sur les ruines de la splendeur mondaine, où succombe le corps matériel, mais jaillit vers la liberté l’esprit, cet emblème de ma vie, de mon amour et de ma miséricorde
AMEN !