« Le royaume des cieux ressemble à une vigne… »

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Matthieu 20 | version texte | version audio

Version audio

En ces temps, comme cela l’est encore aujourd’hui en Orient, le langage symbolique et figuratif était plus en usage que chez vous, qui préférez le positif au parabolique. Il y a cependant encore en ces images toujours un autre sens plus profond et plus spirituel qui, se maintiendra constamment égal à sa valeur. Nous voulons à présent éclairer de plus près ce sens spirituel, et en dévoiler l’importance, puisque lui seul est la substance, le noyau ; la parabole, par contre, est et ne fut toujours rien d’autre que l’enveloppe extérieure. Ecoutez donc ! En cette parabole j’ai dit :
« Le royaume des cieux ressemble à une vigne. » Une vigne, voyez vous, c’est une étendue de terrain, dans le sein duquel, moyennant les pieds de vigne que l’on y plante, les éléments des substances grossières du sol sont décomposés et transformés en substances plus subtiles et plus spirituelles, en vin. Mais outre le terrain, la vigne a besoin de la lumière du soleil ! Car, sans ce stimulant révélateur d’en-haut, aucun produit matériel et encore moins spirituel ne peut se développer sur terre. Le soleil, avec ses rayons de lumières, doit d’abord réveiller les éléments assoupis dans le sol ; il doit, avec sa chaleur, aider à leur spiritualisation ; et il doit ensuite, une fois établie leur circulation à travers les racines, les sarments, les feuilles et les fleurs, concourir à la formation du fruit qui enfin, dans le produit résultant de sa décomposition montre visiblement quelle exubérance d’éléments spiritueux se cache dans le raisin, bien que cet élément spiritueux commence à se manifester lorsque le raisin a cesse d’être tel par son trépas. Voilà donc ce qu’est la vigne qui, pour produire une substance de plus grande pureté spirituelle, a besoin de la coopération des trois éléments fondamentaux : la terre, l’eau et la lumière. Dans mon royaume, les pensées sont aussi esprit ; mais esprit qui est incorporé dans des êtres spirituels et qui doit aussi, à son tour, commencer à se développer à partir d’éléments simples et plus imparfaits que dans le bas de la création matérielle, pour avancer toujours plus loin et passer sans cesse à un degré de perfection toujours plus élevé. C’est ce qui arrive dans le processus complet de la formation du vin. De même dans toute ma création tout procède ainsi ; c’est-à-dire que toute chose créée avance toujours continuellement, se purifie et s’affine, jusqu’à ce que, avec la dissolution de la matière, la partie spirituelle en sort revêtue d’un fin manteau éthéré. En avançant à travers cette gradation, la matière est ennoblie davantage, et monte continuellement jusqu’à arriver à l’homme ; celui-ci, en tant qu’ultime bourgeon terrestre, vient à former déjà le premier degré spirituel qui conduit à mon royaume. Part conséquent, l’homme est semblable au raisin, dans lequel sont placés, beaux et prêts, tous les éléments nécessaires à produire un vin délicieux. De même que dans la grappe de raisin, ainsi dans l’homme aussi, tout est déjà formé et disposé pour que l’influence d ‘en-haut puisse agir avec toujours plus de puissance, au fur et à mesure que l’influence d’en-bas devient plus faible. A la suite de la dissolution du corps humain, l’homme passe dans le royaume des esprits, où le même processus se répète spirituellement. De même que sur la terre, l’esprit le plus imparfait, ou pour mieux dire, l’élément spirituel lié à la matière solide, s’élève lentement par degré, jusqu’à atteindre le degré le plus élevé sur cette planète, c’est-à-dire, jusqu’à l’homme, de même dans le royaume spirituel, l’esprit doit aussi recommencer depuis la simple condition d’âme humaine, et doit s’élever progressivement jusqu’aux hauteurs du plus grand esprit angélique, et même jusqu’à moi-même. Il s’accomplit un processus de purification, du grossier au subtil, du solide et de l’inerte au mobile, de la matière à l’esprit. Je cherche des âmes, qui en Me comprenant, en comprenant Ma création et se comprenant Elles-mêmes, se déclarent disposées à accomplir Mes préceptes d’Amour, et à contribuer moyennant leurs enseignements et leur exemple, à la libération de ces âmes encore liées à la matière et contraintes par elle, afin de me ramener, purifié, affiné et spiritualisé, ce que, Moi autrefois je fis sortir de Moi. Ainsi les divers effets qu’a produit ma doctrine, tant sur ces individus en particulier que sur des nations entières, cela correspond aux divers stades de développement des hommes eux-mêmes, de même qu’aux différentes heures du jour ; ainsi par exemple, la foi aveugle correspond à la petite enfance ; le temps des investigations et des recherches à l’adolescence ; celui du doute, à la jeunesse ; celui de la claire connaissance à l’âge viril ; et enfin le temps de la maturité, qui va à la rencontre d’une transformation imminente, correspond à l’âge sénile. Ma venue comme homme naturel sur votre terre tomba dans la période de l’adolescence de l’humanité, particulièrement de celle du peuple juif, quand les esprits réveillés commencèrent à réfléchir à ce qui leur était ordonné de croire aveuglément, à émettre des jugements propres, ainsi qu’à poser des questions à ce sujet. Alors justement, pour donner une réponse vraie et claire aux chercheurs, je me montrai, Moi, en ce temps et je pris aussi des travailleurs dans ce but. Puis suivit la jeunesse de l’humanité, durant laquelle, à côté du grand enthousiasme pour ma doctrine, se manifesta aussi la nature animale de l’homme. Et alors, je cherchai aussi des travailleurs pour ma vigne, et beaucoup témoignèrent de Moi, en accomplissant leur mission avec le martyre. Les réformes que l’humanité met en avant, s’accomplissent bien différemment de ce qu’elle se l’était imaginée. Et maintenant l’humanité est arrivé à son âge sénile ; le mal invétéré qui ne pourra plus être facilement arraché avec douceur, sera éloigné par la force des circonstances, avec la violence, pour ensuite, avec la partie la meilleure qui restera, continuer le processus de spiritualisation. Mais l’Éternel Amour, qui guérit tout et aplanit tout, trouvera bien là aussi des moyens et des chemins pour guérir les plaies portées par l’orgueil et par l’envie, parce que causées seulement en raison de faux critères. L’humanité donc, est entrée dans l’âge sénile, et tout fait pressentir un prochain et brusque changement des choses ; d’où l’inquiétude des esprits ; d’où, l’empressement à réparer si possible le mal commis ; d’où, le zèle des ouvriers arrivés sur le soir, avec l’intention de suppléer, en ce court temps de la vie spirituelle qui reste encore, à ce travail que jusqu’à maintenant ils n’ont pu exécuter. Veillez donc vous aussi, afin que vous ne soyez pas rangés parmi les appelés, mais bien parmi ceux ELUS.
AMEN !