Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer
Sermon d’après Marc 8 | version texte | version audio
Maintenant, nous voulons avant tout prendre en considération la correspondance spirituelle du nombre sept. Le nombre sept se trouve représenté plus ou moins en toutes les choses ; c’est un des nombres fondamentaux, comme le un et le trois. Un Dieu unique en triple représentation fondamentale, dont émanent les sept esprits, c’est-à-dire les sept attributs divins. Le nombre sept se trouve en de nombreuses choses crées ; ainsi par exemple dans les sept tons musicaux, dans les sept couleurs fondamentales, où un rayon de lumière peut être décomposé et subdivisé en divers degrés. De tels phénomènes sont une preuve que ces choses sont très voisines du créateur, et même qu’elles sont ses propres émanations. Et de la même manière aussi les sept paniers remplis de pain resté après que quatre mille hommes se fussent rassasiés suffisamment à travers mon pain céleste, à la fin vous devez arriver avec un excédent de vertu ; parce que justement cette prérogative appartient à cette nourriture dont il sort sept vertus principales qui seraient : 1° l’amour – 2° la patience – 3° l’humilité – 4° le pardon – 5° la constance et la persévérance dans le bien œuvrer – 6° le sacrifice de porter la croix et l’abnégation envers le prochain, et le renoncement aux concupiscences sensuelles et mondaines, et 7° la Miséricorde, comme la dernière et décisive vertu pour l’accomplissement de la vie. Et comme j’entendais montrer que devant moi n’a de valeur seulement que ce qui conduit au spirituel, j’avais annoncé d’eux à travers un prophète :
« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi ! » Et c’est pour cela que je leur déclarai justement que ce n’est pas ce qui entre par la bouche d’un homme qui contamine, mais bien seulement ce qui en sort, c’est-à-dire ses pensées, ses paroles et ses œuvres; parce que ce sont elles qui peuvent abaisser spirituellement l’homme.
« Si même les faibles et ceux d’âge mineur ne sont pas mûrs pour être nourris avec la nourriture qui vient directement des cieux, ce n’est toutefois pas pour cela que l’on devrait leur refuser de se nourrir au moins avec les restes des fils de Dieu qui eux se sont rassasiés pour en tirer ce qui peut être un avantage au stade spirituel où ils se trouvent. » De telles âmes croyantes, n’acceptent pas même de se sustenter de la nourriture essentielle provenant des cieux, alors qu’elles préfèrent la nourriture contaminée du monde matériel. Ainsi en arrive-t-il aussi aujourd’hui ; à savoir : qu’il y a peu à espérer de ceux-là qui se nomment catholiques et croient même l’être effectivement, uniquement parce qu’ils s’en tiennent aux cérémonies et aux coutumes prescrites ; en effet, ils devraient être le champ le meilleur et le plus fécond pour ma doctrine, alors qu’au contraire ce sont justement les opposants les plus acharnés à tout ce qui peut les déranger dans la torpeur d’une doctrine religieuse si commodément organisée, et de tout ce qui exige sacrifices et renoncements à caractère spirituel, dont ils ne sont pas capables, en raison du fait qu’il leur manque la capacité morale ou de l’âme pour pouvoir vaincre l’obstacle des coutumes et des habitudes usuelles. Je vous avertis donc :« Ne vous contentez pas de l’impression extérieure que suscitent mes paroles, mais cherchez au contraire à en tirer au-dehors la substance intérieure qui se trouve cachée en elles, et à pouvoir vous rassasier en suffisance, afin que des miettes qui restent vous puissiez extraire à la fin, les sept attributs divins dans leur juste équilibre, pour y adapter ensuite conformément vos actions dans la vie quotidienne, et pouvoir par la suite encourager les autres à en faire tout autant. » Que des auditeurs d’autrefois aient été un terrain peu fécond pour ma doctrine, je le savais bien, mais je savais également que mes paroles et mes œuvres n’étaient pas destinées seulement pour eux, mais bien plutôt pour toute l’humanité à venir, et que mes plans allaient bien au-delà de toute attente humaine ; car en tant qu’être divin infini, mes plans aussi sont de durée éternelle et d’éternel effet. Aux pharisiens et aux docteurs de la loi de cette époque, qui exigeaient de moi un miracle, je répondis : Du moment que mon apparition personnelle était certainement le plus grand signe, quel autre signe démonstratif était-il nécessaire? Ce que je dis alors aux pharisiens vaut aussi présentement pour tous les visiteurs d’églises et les croyants dans la lettre, comme pour les savants matérialistes de vos temps ; eux aussi ne verront aucun signe, justement pour le motif qu’ils ne veulent pas reconnaître le plus grand des signes, la voix de Dieu et du Père dans leur propre cœur ; et beaucoup de vos savants croient tout aussi peu en un législateur, en dépit des continuelles découvertes sur les lois de la nature, et ils préfèrent renier leur propre moi intérieur, plutôt que de s’incliner devant les preuves évidentes de l’existence d’un Dieu. En ces temps, tous les esprits sont agités ; le combat s’allume entre la vérité et le mensonge, entre l’esprit et la cérémonie ; les croyants de toute secte se donnent du mal à unir et à mélanger les vieilles choses et les habitudes avec le neuf qui surgit, mais tout cela en vain ; on ne peut servir deux maître ennemis entre eux ! On a besoin de se déclarer ou bien pour la matière ou bien pour l’esprit. Ceux qui ne veulent pas agir selon ma doctrine, ne goûteront jamais le vrai spirituel en eux-mêmes. Cherchez avec insistance à approfondir le sens intérieur de ma parole, et ensuite efforcez-vous de digérer ce pain, afin qu’il se change en actions d’amour, et que votre âme se fortifie toujours plus dans le vrai et dans le bon ; et ne vous abandonnez pas à l’illusion d’avoir déjà tout accompli, alors qu’au contraire vous avez plus ou moins réussi à montrer péniblement à peine le premier degré de la connaissance spirituelle. Faites-vous porteurs conscients de ma paroles, et semez la graine que je vous confie en si grande abondance, dans les cœurs qui sont bien disposés à l’accueillir, étant donné qu’elle n’est pas uniquement destinée à vous seulement, mais bien, moyennant votre collaboration, aux autres aussi. Pour que puissent émerger, à la fin, bien équilibrés, les sept attributs divins ; de sorte qu’ensuite je vous placerai en des circonstances telles, où vous pourrez mettre en pratique ce que vous aurez lu et entendu. Étant donné que ce n’est pas les seules paroles, mais avec les faits vivants et avec l’exemple que vous devez prouver que l’amour, la patience, l’humilité, le pardon, la persévérance, l’abnégation de soi, et la miséricorde, sont devenus le fondement de votre être, comme le véritable réceptacle de votre vie, à offrir à celui qui vous a comblés de tant de grâces et de tant de lumière de ces cieux, à votre Père céleste aimant ! AMEN !
Supplément
Vous vous demanderez, comment on peut comparer aux cinq pains, Abraham, béni de Moi, de sorte qu’il en eût ensuite en descendance les douze tributs d’Israël ; à cette observation je vous réponds cependant : pensez au fait qu’Abraham, son épouse Sarah, l’esclave de celle-ci, Agar, ses fils Isaac et Ismaël, formaient ensemble cinq vases collecteurs de ma divine bénédiction ; étant donné qu’Israël est la descendance d’Abraham, il est également l’ancêtre du peuple Juif ; et ce peuple qui dans son ensemble dérive d’Isaac et d’Ismaël, est celui justement qui fut ensuite subdivisé en douze tribus, restés par ma bénédiction, autrement il n’eut pas été possible que de cinq personnes descendissent les douze tribus d’Israël comme témoignage matériel et visible de la bénédiction elle-même, à laquelle ensuite, grâce à Moïse, j’ajoutai encore douze paniers de bénédiction spirituelle avec les douze commandements. Le second grand rassasiement du genre humain arriva au moyen de moi-même en la personne de Jésus, et dura de la conception de Marie jusqu’à ma mort sur la croix ; et la bénédiction qui en est restée, est représentée par les sept attributs divins que je montrai à l’humanité avec mon exemple, et qu’ainsi acquits pour elle, j’ai redonnés et remis en héritage aux hommes, comme propriété inaliénable. Vous relèverez du Sermon 32 que ces attributs divins qui y sont présents sont : « L’amour, la patience, l’humilité, le pardon, la constance, l’abnégation, la miséricorde » , lesquels en réalité diffèrent quelque peu de mes attributs divins déjà connus de vous : « L’amour, la sagesse, la volonté, l’ordre, la gravité, la patience, la miséricorde », mais qui toutefois correspondent et sont plus adaptés pour vous dans votre revêtement d’homme terrestres, comme ils correspondirent aussi pour moi dans mon revêtement terrestre de Jésus, et firent apparaître mon être dans toute sa plénitude. Vous savez que moi, en tant que Dieu, je dus atténuer ma divinité, qui par elle-même est un feu dévorant, de sorte qu’ à la place de l’esprit de la sagesse, je substituai la patience, à la place de la volonté je mis l’humilité, à la place de l’ordre je mis le pardon, à la place de la gravité je mis la constance, puis suivent l’abnégation et la dernière, la miséricorde ; ce travail servit que la divinité supportât et non dissolvât et fît disparaître mon corps de chair, en lequel je voulais vivre parmi vous en tant que Jésus sans être dérangé. Parce que moi, en tant que Jéhovah, je dus détacher de moi plus d’une chose, pour la raison qu’elle ne convenait pas à mon être en tant que Jésus, afin de pouvoir vivre en moi, et moi avec vous comme le fait un ami avec l’ami, et le frère avec le frère. C’est le motif pour lequel mes propriétés divines en tant que Jésus, ne peuvent être identiques à mes propriétés divines en tant que Jéhovah, car en tant que Jéhovah, je suis et je reste un feu dévorant pour toute l’éternité. Et vous voyez aussi, en confrontant mes propriétés divines en tant que Jésus avec celles de Jéhovah, que l’amour et la miséricorde étaient et sont restés le commencement et la fin, comme premier et septième esprit à leur place. La sagesse et la volonté sont deux attributs divins, qui pour vous, enfermés comme vous l’êtes dans votre enveloppe de chair, ne sont pas de si facile acquisition, et même il est dangereux d’y aspirer avant d’avoir atteint la maturité voulue, à travers la régénération de l’esprit, puisque cette sagesse que vous pourriez embrasser prématurément, refroidirait très facilement l’amour, et tout aussi dangereuse serait la fermeté de vouloir, alors que vous n’auriez pas atteint l’assurance de n’être plus sujets à l’erreur, en reconnaissant toujours le juste en toute chose. C’est pour cela que je reléguai au fond de mon être la divine sagesse, parce que vous n’auriez pas pu la comprendre, de même qu’aussi ma puissante volonté, parce qu’elle m’aurait rendu impossible à me laisser saisir et torturer par mes créatures impuissantes ; et je choisis à leur place la patience et l’humilité, ces vertus auxquelles vous pouvez aspirer sans danger, et même avec beaucoup de profit, et que la plus simple créature humaine est pleinement apte à acquérir et à exercer. Venons à l’ordre, qui est le point central de mon activité divine, car en ne tenant pas avec rigueur et inébranlablement ferme mon ordre divin, la création irait vite dans la dévastation, la confusion et le chaos. Cet attribut, moi en tant que Jésus je dus l’enlever de moi, au moins jusqu’à ce que ma mission rédemptrice fût accomplie, car tout ce qui m’arriva et que je dus supporter pour vous servir d’exemple, était extrêmement contraire à l’ordre divin, comme la nuit est tout aussi opposée au jour. Et donc pour ne pas heurter l’ordre divin, je le remplaçai par le pardon, pour tout ce que je devais subir de ma volonté spontanée, en dehors de l’ordre. Ainsi donc le pardon doit-il devenir le trait fondamental de votre être, et c’est pourquoi vous devez par conséquent tendre à vous approprier entièrement cette vertu. La « gravité » de Jéhovah, en cette circonstance, se remplaça par la « constance » de votre Jésus à faire le bien, même dans les circonstances les plus difficiles, à pratiquer l’amour, et à porter ensuite la croix avec patience et humilité ; par cette action la vertu de « l’abnégation de soi » vient donc aussi à émerger et à prendre consistance dans sa plus grande ampleur. Et maintenant, je pense que vous sera claire même cette apparente contradiction entre les sept attributs divins propres à moi, en tant que Dieu, et les sept vertus de l’homme-Dieu Jésus, en tant que votre prototype. Le chemin qui conduit à la divinité passe par Jésus, le médiateur ; ainsi, moi, en tant que Jésus lui-même, je suis l’unique voie qui conduit au Père. AMEN !