« Du grand commandement »

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Matthieu 22:36-40 | version texte | version audio

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La caste sacerdotale d’alors était tout aussi ambitieuse et avide qu’elle l’a été en tous les temps aussi bien antérieurs que postérieur ; et qui eût tenté d’en amoindrir la puissance, et nous ne parlerons même pas de l’anéantir, était aussitôt proclamé « ennemi de la religion et de l’église » parce que ennemi des prêtres, qui craignaient en outre à leur tour qu’en plus de cela, quelqu’un puisse ensuite découvrir aussi leurs secrètes machinations et leurs pièges, et qu’ainsi ils se mettent à dos l’esprit du peuple, ce qui aurait causé du dommage particulièrement à leur bourse.

Donc dès qu’il se levait un maître, comme je l’étais dans ce cas, aux paroles de qui ils ne pouvaient que peu s’opposer, leur souci exclusif était de l’accuser comme un dangereux agitateur à l’encontre des ordonnances existantes de l’état, et de le remettre sous un prétexte quelconque aux mains des autorités pour qu’il fût puni ; ce qui réussit aussi très bien à mon égard, avec Ma permission, c’est-à-dire, quand le temps de ma Mission sur la terre fut arrivé à sa fin ; mais bien que souvent ils l’eussent tenté auparavant, j’avais toujours évité personnellement leurs embûches de la manière la plus opportune, afin de ne pas briser l’équilibre spirituel ; et à leurs sournoises interrogations, j’avais toujours pourvu avec d’opportunes réponses, qu’ils ne pouvaient contredire d’aucune façon.

Mais étant donné que je connaissais par avance toutes leurs pensées et leurs intentions, naturellement je ne tombais donc pas dans leur piège, ni n’offris jamais motif à imputations mensongères . En outre mes réponses étaient habituellement conformes à ce que disaient leurs lois elles-mêmes ; avec la seule chose que l’interprétation que je donnais de celles-ci était différente de la leur, et différente aussi était la façon selon laquelle je voulais qu’elles fussent observées.

En ce temps, le peuple était attaché à la lettre; maintenant, après deux mille ans il y est encore attaché comme la mouche à la vilaine glu, dont elle voudrait très volontiers se libérer, mais hélas il lui manque la force nécessaire pour pouvoir le faire.

Peu d’hommes à cette époque, et encore bien moins aujourd’hui sont des hommes qui comprennent vraiment ce que veut dire : « AIMER DIEU PAR-DESSUS TOUTE CHOSE », et tout aussi peu clair est pour beaucoup le second précepte qui complète le premier, à savoir : AIME TON PROCHAIN.

L’homme qui juge avec le seul intellect pourrait bien dire : « Si j’y réfléchis bien, en premier lieu je ne trouve aucun motif pour aimer un Dieu que je ne connais pas et que je ne vois pas ; et envers celui qui m’a créé, ce n’est pas le cas que je ressente de la gratitude envers lui, alors que moi-même je n’ai pas demandé à ce qu’il me créât comme homme sur cette terre ; et pas même il ne me demande si moi, comme créature, je suis réellement content et si je me sens heureux de l’état de la condition qu’il m’a assignée parmi les autres êtres.

Certes plus d’un homme pourrait dire à son créateur : « Si tu ne m‘avais pas créé avec ce corps, tu pourrais avoir encore un quelconque droit à mon amour ; mais comme sont les choses, il nous faut vraiment une grande ingénuité pour aimer celui qui, pour ce qui concerne le corps, m’a créé à divers égards moins parfait que l’animal, avec la seule différence de m’avoir accordé des qualités animiques afin de pouvoir mieux reconnaître, juger et peut-être déplorer ma position ! »

Vous voyez, mes enfants ! Ainsi juge, et non à tort, l’homme qui vit de son seul intellect, et pour qui la froide réalité, c’est-à-dire ce qu’il voit devant lui, ce qu’il touche de la main et peut percevoir avec ses sens, constitue proprement le monde entier.

Une telle façon de penser était déjà depuis l’origine de l’homme, à cause de son action privée d’amour envers Dieu et son prochain ; et dans les temps actuels la même chose est pratiquée et enseignée sans scrupules de la part de vos doctes scrutateurs de la matière, qui trouvent un grand nombre de croyants qui partagent pleinement leurs idées et les honorent.

Voyez-vous, quand on veut juger une loi déterminée, on doit alors en chercher la raison, c’est-à-dire : quel a été le mobile qui conduisit le législateur à la faire naître en général, et ensuite en particulier à la promulguer en un mode déterminé et pas autrement ; ou bien seulement dans l’intérêt du législateur.

Or, si Moi, en tant que créateur, je prescris aux êtres créées par moi à mon image, comme loi première, « L’AMOUR ENVERS MOI » on doit aussi reconnaître la raison de cette loi dans mes ordonnances, puisque tout ce qui peut donc arriver, a toujours son fondement dans mon amour.

Eh bien, considérons un peu CE QU’EST L’AMOUR ! Ce concept aussi, voyez-vous, nous devons d’abord l’approfondir pour pouvoir ensuite juger de son importance et de sa grandeur.

L’amour est une inclination et un sentiment qui s’adresse à un objet animé ou inanimé, et qui exige la conservation de l’objet même dans les conditions en lesquelles il suscita l’amour en nous.

Entre les êtres vivants l’amour est une inclination attractive envers d’autres êtres qui par leurs qualités et leurs sentiments s’harmonisent entre eux. L’amour, en outre, est cette propriété qui nous rend capables de tout donner à l’objet de notre amour, sans rien retenir pour nous, en dehors de la conscience de l’avoir rendu aussi heureux que nos forces nous le permettent, dans le but d’être aimé en retour par lui, puisque : qui donne amour, reçoit amour. Et de ce réciproque amour naît ensuite cette communion spirituelle ambitionnée.

Donc, quand l’homme a conçu de cette façon et accueilli en lui l’amour de son Dieu, créateur et Seigneur, alors il doit lui être chose facile de comprendre ce qu’est cette loi, qui lui demande d’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute ses forces ce Dieu qui a tout sacrifié et qui a tout donné pour rendre éternellement bienheureuses ses créatures.

Cependant l’amour engendre l’amour ; et celui qui aime n’a rien à perdre, mais bien seulement à gagner, puisque en échange de ses inclinations et de ses sentiments il reçoit à son tour l’amour de l’être aimé, il s’unifie pour ainsi dire avec ce dernier, et tous les deux ensemble forment un tout spirituel.

Mais de quelle façon Dieu manifeste-t-il l’amour à l’homme, afin de stimuler ensuite l’amour humain de sorte qu’il puisse aimer le créateur plus que toute chose terrestre visible et invisible ?

Dieu manifeste à l’homme son amour en premier lieu moyennant le monde spirituel invisible qui demeure en lui, et en second lieu moyennant le monde matériel visible qui l’entoure.

Dans les temps passés, Dieu se révélait autrefois plutôt intérieurement, comme ce fut le cas par exemple, pour Moïse, les prophètes et les voyants.

Puis, en son temps, je descendis Moi-Même sur cette ténébreuse terre, et je vous montrai avec les paroles et avec les actes ce qu’est l’amour de Dieu envers l’homme, ce qu’est l’amour de l’homme envers son Dieu, et ce qu’est l’amour de l’homme envers son prochain ; et du matériel j’élevai l’homme vers le spirituel.

Je montrai ce qu’un Dieu fait au bénéfice des hommes pour les amener à l’amour envers lui, et je montrai aussi que l’amour envers Dieu est sincère et pur, seulement lorsqu’il se manifeste dans l’amour du prochain comme amour fraternel et dans l’amour pour tout ce que Dieu a créé ; et qu’à l’inverse, l’amour envers le prochain ne peut être vraiment exercé que si on le conçoit seulement dans le sens entièrement spirituel, c’est-à-dire, non différent de celui qui se rapporte à Dieu.

Étant donné que mon apparition sur la terre s’approche pour la seconde fois, présentement je me manifeste au contraire au moyen de mes serviteurs et de mes servantes, écrivains et orateurs, afin de révéler à nouveau aux hommes MON AMOUR POUR EUX, afin de les guider et de les conduire pour qu’ils n’aient pas à perdre la voie, à manquer le but, et à manquer à la mission spirituelle qui leur incombe en tant qu’hommes.

Pendant longtemps la voix de la nature resta inaperçu bien qu’elle parlât fortement aux hommes ; et même maintenant, peu seulement sont ceux qui dans leurs recherches perçoivent cette voix. La majeure partie de ceux qui font des recherches dans le cercle des sciences naturelles, connaissent malheureusement la matière seulement dans le cercle des lois immuables que je lui donnai, mais ils ne reconnaissent pas par contre la légère voix de l’amour qui leur parle même depuis chaque grain infinitésimal de fine poussière, alors que cet atome lui aussi attend son ultérieur développement selon les lois de l’amour.

Le télescope vous entretaille les espaces immenses au-dessus de vous, et le microscope, les merveilles des très petites choses autour de vous ; dans ces deux domaines, bien que ne pouvant comprendre l’infinie création, vous pouvez cependant tout au moins y pressentir le créateur infini lui-même.

Ces deux sciences ont été données à l’homme pour qu’il puisse atténuer son orgueil et refouler de lui sa présomption, mais aussi pour l’élever en tant qu’esprit au-dessus de tout les espace ; parce que justement ces sciences donnèrent à l’homme, en tant qu’être créé, la faculté de pressentir l’infini.

Ces deux sciences doivent conduire l’homme à l’amour envers Dieu, et cet amour à son tour, conduire à la reconnaissance de la dignité humaine, et la dignité humain conduire enfin à l’amour du prochain ; ce dernier amour enfin conduit à moi, et là j’ai tout disposé de manière ordonnée afin que chaque étincelle d’amour puisse accomplir sa propre orbite en partant de mon être et en faisant retour à Moi.

Ces deux lois, ou plus exactement cette loi double est la principale, car elle se fonde sur l’amour, sur l’attraction du semblable envers le semblable, et elle ne peut par la suite que produire harmonie, compréhension, collaboration réciproque, pais, joie et bonheur.

Par conséquent, les souffrances et les luttes doivent servir à l’homme d’éperon pour son progrès, mais non pas être pour lui des motifs de désillusion et de découragement. Le combat avec le monde matériel sensuel est nécessaire, pour que l’homme puisse s’élever à la dignité de fils spirituel .

Dès qu’il suit cette école, l’homme peut comprendre pour quelle raison il doit aimer Dieu par-dessus toute chose, cultiver l’amour pour son Dieu comme la chose suprême, au dessus de toute autre affection ; et étant en correspondance avec toute exigence de cet amour, il peut encore comprendre pourquoi il doit aimer son prochain comme lui-même, chaque homme étant un être spirituel émané de l’esprit de Dieu, fait à son image ; image qui veut être estimée et considérée également comme l’image de Dieu en vous-même.

Alors vous pourrez comprendre qu’un monde ne peut subsister qu’à condition que l’amour en constitue l’essence fondamentale, et que cet amour soit l’impulsion à sa conservation et à son perfectionnement.

Sans amour, un Père ne peut exister, et sans celui-ci, ses enfants non plus !

AMEN !