« Du bon pasteur »

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Jean 10: 1-16 | version texte | version audio

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Ce chapitre traite du véritable guide de l’humanité vers la lumière de la vérité, et il traite aussi des faux guides qui se posent en seuls connaisseurs de la voie qui mène à la lumière, alors qu’au contraire ils se trouvent eux-mêmes plongés dans les plus épaisses ténèbres. Seuls ces hommes qui malgré l’influence du monde et son incitation n’ont pas perdu les aspirations inconscientes vers le spirituel, ou qui ne se les sont pas laissées voler, ou bien qui, les ayant perdues, les ont ensuite retrouvées, seuls ces hommes qui savent distinguer ma voix et ma doctrine de la voix et de la doctrine des faux prophètes ; eux seuls répondront à Mon appel, justement parce qu’ils reconnaîtront Ma voix et sauront la distinguer des autres qui tentent de les séduire. Ma doctrine est la seule qui est liée à l’amour pur et actif, tandis que les autres doctrines reposent principalement sur une éducation rationnelle intellectualiste qui se manifeste sous de nombreuses faces, glisse hors de l’amour parce que l’orgueil des maîtres est privé d’indulgence et de tolérance ; leur humilité est seulement apparente pour cacher sous un masque leur véritable visage qui ne correspond pas aux vérités de Dieu et de sa doctrine d’amour. Et comme autrefois les juifs me poursuivirent et voulurent me lapider, ainsi arrivera t-il aussi vraiment en ce temps où l’on jettera des pierres contre ma doctrine qui est à nouveau accordé pour le salut de beaucoup, alors que les faux interprètes la donneront pour un chef d’œuvre de Satan, et proclameront à haute voix que seule la leur provient directement du ciel. Les esprits, au lieu de se réchauffer, s’enflammeront vraiment, de sorte que les idées, au lieu de faire leur passage de la tête au cœur, passeront de la tête aux mains ; et là où amour et paix devraient être prêchés, une aveugle folie superstitieuse les incitera au contraire à brandir leur flambeau sanglant, en réclamant victime à immoler à leur propre doctrine, et ainsi s’accompliront les paroles prononcées autrefois par moi :
« Je n’apporte pas la paix dans le monde, mais bien l’épée ! » Et comme dans toute la création, de la friction naissent lumière et chaleur, et que, grâce à ces deux forces de la nature réunies, l’univers entier subsiste et est maintenu, de même la friction spirituelle doit accomplir le processus de purification, afin que la chaleur de l’amour et de la vérité puisse se développer. Et ce sont justement ces efforts des faux maîtres et des faux prophètes, qui hâteront la réalisation du but fixé à ma doctrine ; parce que précisément avec leur révolte passionnelle, ils inciteront les esprits à la réflexion et aux comparaisons ; et si même au commencement beaucoup répondent à leurs appels, parce que divers seront les faux prophètes, malgré cela, lorsqu’il sera fait allusion à ma doctrine décriée, ils lui prêteront une plus grande attention, et le résultat final sera que beaucoup trouveront ensuite le vrai guide et la vraie porte, surtout à cause des empêchements imposés par leurs maîtres, qui chercheront à les retenir en les empêchant de faire des recherches sérieuses sur Ma Parole rapportée en ces communications données à travers des instruments de mon paternel amour ! De sorte que les efforts de mes adversaires seront proprement ceux qui aideront le mieux à mon œuvre, et qui à la fin obtiendront justement ce qu’ils voulaient éviter, c‘est-à-dire : « L’union de mes enfants avec moi, mes brebis avec leur unique pasteur. » Quand se manifestera l’heure du danger, ces faux maîtres se retireront comme le font les mercenaires, tandis que j’accorderai toute protection à mes vrais fils ; et à cette protection mes fidèles reconnaîtront justement le vrai Seigneur de la vie et le pasteur qui aime ses brebis et les protège. Mais ne cherchez pas à déployer trop de zèle ou bien dans la conversion des autres ; ce n’est pas chose si facile comme vous l’estimez souvent, que de conduire les autres sur la voie de la pure doctrine d’amour, parce que ma doctrine exige justement que l’homme renonce à ce qui en ce monde est pour lui chose encore agréable. Or ma doctrine n’est vraiment pas de ce monde et ne traite donc ni ne considère votre progrès, ni la prospérité dans le domaine terrestre et matériel, mais bien votre progrès pour votre élévation spirituelle. Pour abandonner certaines commodités de la vie, certaines habitudes qui font partie de celle-ci et les croyances anciennes depuis longtemps déjà placées en l’esprit, pour engager et remporter une lutte contre soi-même et le monde, lutte s’accentuant toujours plus pour rejeter de soi tout ce qui attire vers le bas ou qui tente d’enchaîner au monde, pour suivre ensuite celui qui guide vers les hautes régions de l’esprit, cela exige avant tout un grand amour envers le Seigneur, et en second lieu une connaissance non indifférente des choses de l’esprit, et enfin une grande force d’abnégation. Il suffisait que je conseille à quelqu’un qui aurait désiré me suivre, de sacrifier tout ce qu’il avait de cher et de précieux, pour qu’il s’en allât déjà contrits ; et ainsi vous arrivera t-il aussi quand vous voudrez stimuler à l’action un supposé fidèle de ma doctrine, si bien qu’au lieu de vous suivre, il vous tournera le dos, et peut-être plus tard, au lieu d’être pour vous un ami, pour n’avoir rien fait d’autre que de vous être prodigué pour son ascension spirituelle, deviendra-t-il votre adversaire le plus acharné. C’est pourquoi, attendez que les affamés viennent spontanément à vous ; alors offrez-leur du pain, mais seulement dans la mesure où l’accepte la force digestive de leur intelligence ; parce que, autrement, au lieu d’être utile, cela ne pourrait que porter préjudice, comme cela arrive habituellement pour une nourriture matérielle lourde et indigeste. Ce n’est pas chose facile que de faire comprendre aux autres, de quelle façon on doit écouter Ma voix, puis l’interpréter pour ensuite la mettre en pratique. Et même, avant tout, vous devez vous examiner vous-mêmes, vous que déjà depuis longtemps je guide et je nourris ; et pourtant vous vous sentez encore si faibles, et combien souvent, vous vous montrez myopes dans votre stupide aberration à vouloir allier le mondain au spirituel, pour la raison que suivre seulement ce dernier demande trop de fatigue ou trop de renoncement. Si donc, vous vous comportez déjà de cette façon, que voulez-vous attendre des autres qui sont à peine et avec peine arrivés à la porte, et n’ont pas encore le courage d’en franchir le seuil pour aller de l’avant, parce que derrière eux les suivent encore toutes ces choses que leur cœur ne se sentait pas disposé à abandonner complètement. C’est pourquoi dans l’avenir soyez plus prudents dans le choix de vos compagnons de voyage ! Plus le temps avance, plus augmente le nombre des brebis qui vont à la recherche d’un vrai pasteur ; de sorte que d’autant moins il est possible que ma doctrine reste ignorée de la majorité des hommes ; mais plus on la fera connaître, plus on fera opposition à elle et à ses fidèles. Mais ne vous irritez pas à cause des opposants, parce que sans le vouloir ce seront eux qui donneront consistance à la doctrine elle-même. C’est pourquoi la lutte doit s’allumer, pour que la constance puisse triompher en mes enfants ; et donc non seulement croire en ma doctrine peut libérer l’homme des entraves du monde, mais aussi l’action vivante qui en dérive peut amener l’homme à reconnaître le but qui conduit à la vraie vie, celle dont Moi seul suis la porte et l’unique voie qui conduit au royaume infini de l’Esprit. Ainsi doit se développer le processus de la vie, libérant l’esprit de la matière, et séparant le côté spirituel de l’homme du matériel. C’est là vraiment la mission spirituelle de l’homme, et ce fut aussi la mienne en son temps, et le but de mon pèlerinage sur la terre ; et de ses luttes en premiers lieu pour lui, puis pour moi et pour ma doctrine, et ici même il en reçoit la récompense. La matière par elle-même est trop dense pour qu’elle puisse à travers elle permettre un passage à la lumière ; mais que soit libéré l’esprit de la matière, c’est-à-dire que soit spiritualisée la matière elle-même, alors l’âme en union avec l’esprit est apte et peut accueillir ma lumière d’amour des cieux ; et seule cette lumière en harmonie d’amour, développe cette chaleur sainte qui donne vie réveille et développe en plein l’étincelle placée dans le cœur de l’âme humaine ; et l’esprit en même temps que l’âme, retourne à sa source originaire, à moi. La persévérance conduit au but ! Le nom de chrétien qui équivaut à fils, doit être acquis moyennant l’abnégation et le sacrifice. Laissez donc le monde et ses amoureux ; ne vous occupez pas des événements de celui-ci, de ses complications et de ses relations politiques ; mais d’un autre côté, prenez soin au contraire de ne pas me perdre ! Que ceci vous serve pour la meilleure compréhension de cet évangile de Jean, de la façon dont il se développe actuellement. La bible fut conservée afin qu’elle put vous offrir la preuve la plus solide que depuis longtemps déjà avait été indiqué tout ce qui devait se dérouler progressivement en des périodes postérieures de temps ; événements présents qui sont devant vos yeux, et événements futurs que seul le régénéré peut apercevoir clairement comme en un miroir à travers l’œil de l’Esprit. Tournez donc vers moi votre regard, vous souvenant de ces paroles :
« Qui ne m’abandonne pas, ne sera pas non plus abandonné de moi ! » AMEN !