« Du créancier impitoyable »

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Matthieu XVIII | version texte | version audio

Version audio

En ce chapitre vous trouverez, du commencement à la fin, seulement des règles de conduite, en partie explicites, et en partie exprimées sous le voile de l’image symbolique, afin que Mes disciples et les futurs fidèles de ma Doctrine n’eussent pas à rester dans le doute sur la façon de se comporter en toute éventualité possible de la vie, ainsi que sur la manière d’instruire aussi les autres à ce sujet. A cette époque, Mes disciples étaient encore comme des enfants sans expérience, incapables de se former un vrai critère à Mon sujet et sur Mon Royaume, ce qu’ils purent obtenir seulement après la descente sur eux de Mon Esprit ; et c’est pourquoi vous trouvez souvent des questions si ingénues et si puériles, au point que l’on peut s’étonner qu’ils aient pu les formuler bien qu’étant sous l’influence de ma présence, de mes Paroles et de Mes Miracles. L’une de ces questions est par exemple celle mentionnée au commencement de ce chapitre : « Qui est le plus grand dans le royaume de cieux ? » Donc, pour leur donner une réponse compréhensible, j’appelai un petit enfant, le mis au milieu d’eux et dis : « En vérité je vous le dis : si vous ne changez pas et ne devenez pas petits comme des enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux ! » Je voulu dire par là : « Qui, de son propre choix, en toute liberté d’esprit, ne se fera pas simple, modeste, humble et pur, à l’égal de ce petit enfant, ces vertus que l’on peut dans leur ensemble comparer au sentiment angélique des créatures qui me sont les plus proches, celui-là ne jouira pas de la béatitude de Mes cieux, et en outre j’ajoutai : « Qui accueille en Mon Nom dans son amour un semblable petit enfant, ou bien un homme qui a fait sien ce sentiment enfantin, exempt de méchanceté, et qui sans malice et sans fausseté, avec toute sa sincérité et sa confiance va au-devant de chacun, celui-là m’accueille Moi-même ; ce qui revient à dire : qui reçoit avec amour un tel homme, ne pourra recueillir que de bons fruits ; mais qui, par contre scandalise l’un de ces petits qui croient en Moi, mieux vaudrait pour lui qu’une meule lui soit suspendue au cou, et qu’il fût englouti au fond de la mer ; ce qui, en d’autres termes, veut dire : Qui bafoue une créature dotée d’un tel sentiment angélique à cause de son peu de perspicacité humaine, ou abuse de sa débonnaireté pour lui faire du tort, ou bien qui tente avec des paroles ou avec des faits de le détourner de sa façon de penser et d’agir, mieux vaudrait pour lui être soumis à la mort du corps, plutôt que de mourir spirituellement par suite d’une telle mauvaise action de sa part. En outre j’ajoutai : « Si ta main ou bien ton pied ou bien ton œil te sont objet de scandale, jette-les loin de toi. » Donc après que j’eusse montré à Mes disciples comment il vaut mieux sacrifier une partie de son propre moi humain, une partie du moteur stimulant de l’âme, plutôt que toute l’âme, là où celle-ci, à cause de ce tourbillonnement mondain doit courir en danger, j’indiquai aussi que rien n’est perdu de ce que l’homme a abandonné pour la cause spirituelle et que tout lui sera rendu un jour, mais purifié et spiritualisé. En outre je les assurais que, lorsque deux d’entre eux se réuniraient, ou bien unifieraient leurs idées autour de quelque chose, je ne leur refuserais pas Ma bénédiction s’ils M’en priaient ; et encore : que là où deux des leurs se réuniraient en Mon Nom, je Me trouverais comme troisième au milieu d’eux, au moyen de l’union de mon esprit d’amour et de paix. Je leur montrai qu’au frère repentant on devait pardonner non pas une fois seulement, mais toujours à nouveau, pour rendre possible son amélioration, et je dis que, si armés de la vertu de tolérance ils pardonnaient à un frère les mauvaises actions commises contre eux, je les leur pardonnerais Moi-aussi.
« Remettez-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs ! »
Et ce, afin qu’ils ne perdissent point patience dans les cas ou ils seraient tombés sur des pécheurs endurcis, et qu’ils ne condamnassent point là où ils auraient dû pardonner, ou bien qu’ils ne maudissent point là où ils auraient dû bénir. Je leur mis sous les yeux cette parabole dans une lumière quelque peu dure, afin qu’ils ne fussent jamais durs de cœur, soit par zèle excessif, soit par intolérance envers les erreurs humaines, ou bien par fausse appréciation des faits. Je les enseignai afin qu’ils comprissent Ma longanimité et ma patience infinie, et je leur montrai pour quel motif je fais lever Mon soleil aussi bien sur les bons que sur les méchants, pour le motif que Mon Moi n’est que pur et Saint Amour, et que l’amour ne juge pas ni ne punit, mais bien plutôt veut seulement corriger ! Et il est décrit aussi, comment il n’est pas permis d’abuser d’un semblable homme qui va au-devant de son prochain dans sa simplicité et en toute confiance. En outre, il est expliqué ici aussi de quelle façon l’homme doit concevoir l’amour du prochain, c’est-à-dire en s’efforçant de le rendre attentif, en employant toujours les plus grands égards et la douceur, eu égard à ses erreurs, et comment seulement dans les pires des cas, il doit adopter des mesures de plus grande rigueur, mais toujours en oubliant le mal qui lui a été causé, en pardonnant à celui qui en est l’auteur, et mieux encore si à la fin il rend même le bien pour le mal. En ce chapitre est renfermée toute entière la mission spirituelle de l’homme ; c’est-à-dire, comment il devrait s’éduquer lui-même en tant que Mon fils et influer aussi sur ses semblables, afin de ramener ainsi ceux-ci dans Mes bras, et qu’un jour il pût être tel que je voulus qu’il fût quand je créai le premier homme conscient, c’est-à-dire « L’image de Moi-Même »Pour comprendre ce qui a été occulté aux enfants du monde, il faut avoir perspicacité et profondeur d’intelligence, et en plus apprendre à voir avec les yeux de l’Esprit ; alors oui, la parole contenue dans la bible deviendra un phare lumineux en toutes les circonstances de la vie humaine, et on constatera que dans ce livre, depuis des milliers d‘années déjà, sont cachés les trésors le plus précieux, au point d’en faire un vrai guide pour l’humanité, et servir de règle non seulement pour cette époque, mais pour tous les temps et toutes les éternités à venir. L’amour doit être reconnu par tous comme base vitale, et joint à la sagesse, il doit être aussi mis en pratique ! Le motif de Mes Paroles, la raison de mes avertissements, ainsi que le but de toute ma sollicitude, sont de faire en sorte que vous les hommes, vous deveniez de cette façon Mes enfants, et que la terre entière redevienne ce paradis, comme elle l’était aux temps du premier couple humain conscient ; là où, ni la passion, ni l’égoïsme, ni la colère, ni la haine, mais bien plutôt l’amour, l’harmonie et la sublimité animent toutes les créatures, et où l’ultime et la plus excellente œuvre de la création sur la terre, c’est-à-dire l’homme, réunisse en lui toutes les vertus divines. Efforcez-vous donc de la meilleure façon de devenir affectueux et bons, autant que vous le pouvez, dans l’accomplissement de votre mission, et montrez votre but à vos frères ; alors Mes Paroles n’auront pas été prononcées pour vous en vain. AMEN !