« Du paiement de l’impôt »

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Matthieu XXII: 15-22 | version texte | version audio

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Les Romains, en tant que maîtres du pays, se souciaient seulement de leur suprématie politique dans la Judée, et non des questions religieuses, des réformateurs, des prophètes, et pas non plus du Messie promis, naturellement tant que tout cela se limitait au pur domaine ecclésiastique et n’envahissait pas celui du politique. Sur la terre il y a toujours eu des hommes qui en leur qualité de gouverneurs ont abusé de leur pouvoir ; et aussi d’autres qui n’ont jamais voulu reconnaître au-dessus d’eux aucune autorité qui aurait pu mettre des empêchements à leur volonté, et ceci est tout aussi naturel en ce qu’il y a eu, et qu’il y a encore des hommes et des peuples auxquels un Dieu unique ne suffit pas, mais qui s’en imaginent plusieurs qui, parce qu’affligés eux-mêmes des passions humaines, voudraient être approuvés par des décrets avec le sceau de la divinité ; puis il y en a encore qui ne veulent reconnaître absolument aucun autre Dieu à l’exception de leur propre moi. Et malgré cela, les hommes doivent toujours payer le tribut ; ils peuvent faire ce qu’ils veulent, mais ils sont toujours obligés de sacrifier au dominateur terrestre une partie de leurs gains ; et à Dieu, qui est le gouverneur spirituel, ils devraient sacrifier en partie, ou mieux encore, même entièrement leurs passions, s’ils veulent être vus du bon œil dès le début, et s’ils veulent près de Dieu atteindre cette fin qu’il leur a fixée, c’est-à-dire, la réunification avec lui-même. Partout, quand on ne paye pas le conséquence la punition, ici celle spirituelle; et c’est précisément pour pharisiens : « Donnez à César ce qui est Dieu ». Dit autrement : tribut, il s’en suit comme terrestre, et au-delà, celle cette raison que je dis aux à César, et à Dieu ce qui est à « Remplissez vos obligations envers l’état et la société, de même que celles que vous avez envers Dieu. Reconnaissez votre position d’hommes envers vos semblables et envers vos gouverneurs terrestres, mais n’oublie pas non plus les devoirs que vous avez envers celui qui vous a créés et qui vous a confié des talents dont un jour il vous demandera soit la dîme soit le tribut. Vous pouvez tout aussi peu vous dispenser des obligations du monde que de celles de l’esprit ; cependant vous ne devez pas les confondre ; efforcez vous bien vous aussi de donner à l’empereur ce qui est sien, et à Dieu ce qui est à Dieu, c’est-à-dire : il n’est pas dit que vous deviez être tout Esprit, tant que vous demeurerez encore avec un corps physique sur cette terre, mais faites aussi attention que votre dignité spirituelle, lors du paiement du tribut terrestre humain, n’ait pas à y perdre.
En tout temps il est nécessaire, tant dans la vie matérielle terrestre que dans la vie spirituelle plus élevée, de connaître et de suivre la voie médiane, car à exagérer d’un côté ou de l’autre, on ne trouve jamais de véritable profit, mais on ne cause au contraire que du dommage à soi-même et aux autres. Réfléchissez donc vous aussi comme il faut sur ces paroles adressées aux pharisiens, paroles qui éclairent à nouveau toute votre vie terrestre et celle future, afin qu’une fausse interprétation n’ait pas à entraîner de mauvaises conséquences. Même l’amour en soi, voyez-vous, n’aboutirait qu’à un dommage tant pour celui qui aime que pour celui qui est aimé, s’il n’était pas guidé et tenu dans les limites voulues de la sagesse ; et ainsi en est-il de toutes les propriétés spirituelles innées en vous, chaque fois que vous voulez dépasser les limites du possible. Donnez au monde ce qui est au monde, et ce qu’il a droit d’exiger de vous, mais donnez aussi a Dieu ce qui est de Dieu ! Autrement dit : Remplissez les obligations qui vous incombent envers l’état et envers la société humaine, de même qu’envers vos supérieurs. L’argent est le moyen avec lequel vous satisfaites vos nécessités terrestres ; le spirituel au contraire s’élève sublimement au-dessus de toute monnaie, et a une autre origine et une autre fin. De cette façon je séparai rigoureusement et distinctement le tribut dû au pouvoir du monde de celui dû au spirituel. Ma réponse avait pour but de faire comprendre ce qui suit : « Avec les impôts que vous payez à l’empereur, vous achetez l’ordre terrestre, la paix et la sécurité extérieure dans le monde, tandis qu’avec les impôts spirituels vous acquérez l’ordre divin dans votre intérieur, la paix de la conscience et la sécurité dans l’action pour le salut de votre âme ; et ainsi pour les deux voies vous atteignez le même but, l’un dans le domaine du monde matériel, l’autre par contre dans celui du monde spirituel. Cela vaut pour les temps présents et pour tous ceux à venir, tant que les hommes vivront ensemble, et qu’une religiosité et une foi en un être suprême, demeureront encore dans leurs cœurs. Et aussi bien en ce qui concerne ce qui est du monde, qu’en ce qui concerne ce qui est spirituel, il doit toujours y avoir un chef suprême comme législateur, fondateur et conservateur de l’ordre. Quelles que soient les institutions d’un état, on devra cependant toujours tout concentrer sous une seule très haute autorité ; et ainsi également, pour ce qui se rapporte à l’esprit, il y a UN SEUL RÉGENT, et c’est Moi. Le tribut que vous devez au monde consiste en ce que vous devez employer les biens matériels pour l’acquisition de biens spirituels, en pratiquant l’amour, et en faisant en sorte de vous acquérir une idée claire de la valeur de ces deux sortes de biens ; c’est pourquoi, le tribut au monde doit donc affluer en abondance, afin que beaucoup de trésors spirituels puissent être acquis ; car, de même que le tribut dû à césar sert à procurer aux sujets cet ordre et cette nécessaire tranquillité pour le paisible travail quotidien, afin qu’ils puissent prendre soin de leur bien-être et de leurs familles, de même aussi l’âme, avec le tribut qu’elle présente à Dieu, c’est-à-dire avec l’amour qu’elle pratique, se procure la tranquillité et la paix indispensable au progrès spirituel ultérieur. Je vous ai placés dans le monde de la matière, et vous ai fourni les possibilités de percevoir les bonnes impulsions qui proviennent de moi, de même que les mauvaises impulsions qui proviennent de directement la matière, afin que dans la lutte contre les mauvaises impulsions, celles bonnes se renforcent et croissent, et qu’ainsi spiritualisés vous puissiez un jour devenir l’image de Moi-Même.
Ce but pour lequel vraiment et en général, esprit et matière furent créés par Moi, et où je plaçai l’esprit, bien qu’enveloppé dans la matière, mais séparé dans les espaces de Ma Création. Efforcez-vous donc, en cherchant à suivre toujours la voie médiane, de contribuer à la spiritualisation toujours plus grande de l’âme, et par répercussion, de la matière, afin que les fruits de Mon pèlerinage d’autrefois sur votre terre, se montrent à mon prochain retour tant dans votre spiritualisation, que dans celle de l’humanité ; et alors il apparaîtra ce que vous aurez offert à césar, ce que vous aurez conquis pour le royaume de Dieu, et aussi si tout cela est arrivé d’une façon sage et équilibrée et dans sa juste mesure. Une union avec Moi et avec Mon Monde Spirituel ne sera possible que lorsque vous serez devenus capables de concevoir même la plus petite parmi Mes Paroles dans sa vraie signification profonde et spirituelle ; à la suite de quoi vous apparaîtra toujours plus clair ce que l’on peut concéder vraiment au monde, ou bien à César, et en même temps on arrivera à comprendre quel est le dû que Dieu peut demander à son enfant, en tant que Sa Propriété, c’est-à-dire de Dieu, et comment ces deux tributs, bien que séparés, peuvent toutefois être réunis, lorsque, à la compréhension droite, se joint aussi une juste application pratique. AMEN !