Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer
Sermon d’après Luc 2:33 | version texte | version audio
Ils s’étonnèrent des paroles prophétiques prononcées par Siméon et des dires d’Anne, qui tous deux, avec les yeux de l’esprit (l’esprit intérieur) , avaient reconnu dans l’enfant porté à Jérusalem pour la circoncision, le Rédempteur non seulement des juifs, mais de tout le genre humain, celui qui était venu pour libérer l’esprit des liens de la matière. Bien que les juifs fussent habitués à recevoir des communications directes au moyen des prophètes, leur prophéties n’acquéraient de valeur pour les juifs, qu’au moment seulement où elles commençaient à se réaliser. Ils espéraient la venue d’un messie, mais cette espérance se basait sur des désirs terrestres, ils espéraient en un messie de descendance royale, né dans un palais et qui, en grand héros, les libérerait du joug des romains. Mais que le fils d’un charpentier dont ils connaissaient le père nourricier, puisse devenir leur Rédempteur, c’était trop, et cela ne pouvait se concilier avec leurs espérances, ni être compris de leur esprit. Marie, avait donné jour à un enfant, sans avoir donné son affection à aucun homme ; elle était devenue mère sans avoir éprouvé le vrai sentiment de mère dans toute sa plénitude ; car, en général, c’est seulement l’enfant qui constitue le lien d’union entre la vie de l’homme et celle de la femme, et qui unit ceux-ci en un seul tout, la famille. Marie, devenue mère, éprouvait bien sûr une joie à contempler le fruit de ses entrailles, mais ce qu’elle ressentait était plus un sentiment de compassion pour le nouveau-né nécessitant des soins, que le gage de l’amour de son mari, obéissant seulement à son sentiment de femme et mère, qui l’unissait au nouveau-né. Ce qu’elle avait entendu de Siméon, lui était apparu encore plus mystérieux, particulièrement ses dernières paroles : « Voici que celui-ci est placé pour la ruine et pour l’élévation de beaucoup en Israël et pour être un signe de contradiction; une épée te transpercera l’âme même, afin que les pensées de nombreux cœurs soient révélés ! Avoir porté en son sein, comme enfant humain ; Dieu même, le messie attendu, le Rédempteur spirituel non seulement de son peuple mais de toute l’humanité, c’était des idées que son esprit ne pouvait saisir. Elle, encore au jour de ma mort sur la croix, m’a pleuré non pas comme Dieu, mais comme homme seulement, en tant que son enfant ; c’est seulement après ma résurrection, aussi bien en elle, qu’en mes apôtres, que fut affermie la foi en ma divinité, ce qu’ils (c’est-à-dire ce mystère) n’avaient pu comprendre jusqu’alors, alors même que j’avais tout expliqué en tant de façons diverses. Il leur manquait cependant, malgré ma doctrine et mes œuvres, la ferme conviction que moi, homme de chair et d’os comme eux, qui mangeait et buvait à égal d’un homme ordinaire, j’étais Dieu le Seigneur de tous les êtres et de la création infinie, qui sous forme humaine, d’enfant fait homme, devrait finir sur la croix, symbole en ces temps du plus grand opprobre et du déshonneur !
Lors de ma seconde venue spirituelle, il y aura aussi ceux qui mettront en doute l’origine de ma doctrine ; en quel cas, il me faudra absolument montrer au moyen de prodiges, ce que ne pourra prouver ma simple parole. Étant donné que la compréhension spirituelle dans le genre humain est plus avancée, le nombre des croyants augmentera progressivement, tandis que celui des incrédules et des incertains ira progressivement en diminuant. Faites vous circoncire spirituellement, en expulsant de votre cœur la vanité, l’égoïsme et tout ce qui est contraire à l’Amour, afin que vous puissiez vous rendre dignes d’être baptisés avec l’esprit de Mon Amour. Efforcez vous de comprendre toujours plus mon monde spirituel, de l’accueillir en vous, afin que l’épée ne vous transperce pas, un jour vous aussi, au cas où les biens du monde vous seraient enlevés, et cela dans la mesure où vous, en leur attribuant trop de valeur, regretteriez ce qui n’est pas digne de regret. Vous devez me reconnaître pour ce que je suis vraiment, comme la Sagesse accomplie par l’Amour ; mais cela ne pourra venir que dans le cas seulement où vous ferez mourir votre chair avec ses principes stimulants, votre sensualité et l’appétit des choses terrestres, sur cette croix que je vous montre afin que tout comme moi, vous ressuscitiez spirituellement à la nouvelle vie, à la vie de l’Amour ! Faites en sorte que le Christ ressuscite vraiment en vous, comme il est, était, et sera toujours, afin que vous ne dussiez pas vous étonner si ensuite vous deviez le trouver différent de celui que vous vous étiez figurés.
« Que ceci soit pour vous un avertissement et vous serve de règle ! »
AMEN !