« Et lorsque Jésus eut l’âge de douze ans… »

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Luc 2:42 | version texte | version audio

Version audio

Laissons ce moment de l’histoire de mon enfance et de mon adolescence, et prenons le en considération seulement en ce qu’il se répétera spirituellement avant mon retour ; et même, il est déjà en train de se répéter. Voyez vous, mes enfants, chacune de mes actions en ce temps, de ma naissance jusqu’à mon ascension, a un double, et même un triple sens, puisque : Ce que je fis et dis, n’était pas destiné seulement au peuple juif, mais bien pour tout mon royaume spirituel. Je voulus avec ma doctrine et avec mon exemple montrer universellement comment on peut se relier à Moi, à l’Esprit Divin, comment on peut obtenir la filiation de Dieu. A cet effet seulement, je pris la nature humaine, et je dus, à l’égal de tout autre enfant, modeler progressivement mon âme, que j’avais prise de la substance animique universelle de la matière jugée, afin de l’adapter à Mon Esprit. De sorte que, à cause de ce revêtement animique, certes non parfait, je dus corriger mes pensées humaines et mes vues, comme c’est le cas pour tous les hommes ; comme fils de l’homme qui vécut, combattit et souffrit, je montrai de quelle façon et à quel prix un esprit créé peut se relier au Père , l’Esprit éternel incréé , en assujettissant entièrement sa propre âme à l’Esprit Divin en lui, comme je le fis, en tant que Jésus, avec mon âme. Si le développement spirituel de mon âme, de cette âme humaine qui devait servir à mes fins, s’accomplit plus rapidement que ce n’est le cas pour les fils ordinaires des hommes, cela ne fut qu’une manifestation de Dieu lui-même pour montrer et prouver quel esprit était enfermé dans mon enveloppe humaine, et combien il transparaissait facilement dans sa splendeur à travers cette enveloppe, à la moindre invitation.
Jusqu’à ma trentième année, mon homme terrestre dut se mûrir pour la grande œuvre qu’il devait accomplir, pour poser ensuite, dans les trois dernières années, la pierre de la doctrine spirituelle éternelle ineffaçable, sans laquelle la persistance ultérieure de la création aurait été rendue impossible. Car il n’était pas suffisant d’avoir créé des esprits de force prodigieuse et dotés de facultés divines mais il s’avérait nécessaire qu’ils sachent aussi pour quel motif et pour quelle fin je les avais dotés de telles perfections : Ils devaient en premier lieu me comprendre parfaitement, et se faire une pleine idée de Ma création, pour pouvoir ensuite faire un sage usage de la puissance qui leur avait été concédé, pour pouvoir rendre honneur à leur créateur. Ce fut le but de mon incarnation sur la terre ; comme un acte dirigé pour influencer mon monde spirituel, et seulement indirectement, comme un banc d’épreuve dans le monde de la matière, puisque cette dernière ne consiste en rien d’autre que des parcelles spirituelles liées ensemble à une certaine époque, qui comme esprits, doivent naturellement parcourir une voie beaucoup plus longue, afin de pouvoir rompre l’enveloppe où elles sont renfermées ; pour ensuite, comme parcelles de mon Moi, revenir à Moi spiritualisées. Les questions que j’adressai dans le temple aux prêtres prétentieux, au lieu de répondre aux leurs, les mettant ainsi dans l’embarras, avaient aussi le but de les  démasquer devant le peuple et de dévoiler à celui-ci leur connaissance superficielle des choses divines, afin que Ma Parole, comme germe de ma future doctrine, pût ensuite mettre des racines plus profondes. Cependant, en général, en ce temps, personne ne m’avait encore reconnu ; ni Joseph, ni Marie ne comprirent de telles paroles, et quelles étaient les choses de mon Père ; eux-mêmes étaient encore trop attachés au culte extérieur judaïque, ils croyaient que toute la religion consistait purement dans l’observance de centaines coutumes ; ils ne me connaissaient pas, et moins encore mon Père, parce que pour eux il n’existait qu’un unique Dieu invisible et indivisible. Le temps qui s’écoula ensuite jusqu’au moment où je me consacrai à la prédication en public en tant que maître, et durant lequel je vécus en faisant le charpentier en compagnie de mes parents terrestres, fut employé par mon âme à devenir une seule chose avec le Père en moi ; de sorte que la parenté terrestre allait en diminuant toujours plus d’importance, tandis qu’à sa place allait en augmentant progressivement la parenté spirituelle, qu’il me fut donné de pouvoir accomplir pleinement ma mission ; parce que mon âme, s’étant réunie à l’Esprit de Dieu, enseigna et opéra ce que vous trouvez écrit dans « Le Grand Évangile De Jean. » : – « L’explication et la juste compréhension des attributs divins et de l’essence de Dieu, comme aussi de l’essence de l’homme avec la répercussion sur sa dignité humaine et spirituelle ; l’explication du vrai rapport existant entre Dieu et l’homme, entre l’homme et Dieu, et enfin du rapport des hommes entre eux. » Ma doctrine que je donne pour guide à mes divins fils, afin qu’ils sachent comment ils peuvent et doivent aimer Dieu, en tant que créateur, et Père, et de quelle façon on peut et on doit s’approcher de lui !
Or, qu’est-ce donc vraiment l’enfance ? L’enfance est l’âge du réveil de l’âme, et le temps où elle veut se procurer des connaissances spirituelles, où elle commence à considérer plus attentivement les choses extérieures qui l’entoure, et, où elle n’est plus sourde à la voix qui part de son intérieur, et qui parle pour le moins un langage différent de celui qui lui a été imposé. Cet âge qui correspond à ma douzième année, est maintenant arrivé; beaucoup se sentent pris d’une inquiétude intérieure, et beaucoup au lieu de se laisser comme d’habitude interroger, commencent eux-mêmes à poser des questions aux théologiens et aux prêtres du temps actuel, qui ont la prétention d’être les seuls savants au courant de toute chose ; ils commencent ainsi à enquêter et à juger de ce qu’il est prescrit de croire. C’est de nouveau la Parole, qui pénètre toute-puissante en tous les cœurs réveillés, et qui avec sa lumière, suscite en eux des milliers d’autres pensées, de sorte que le germe vital si longtemps endormi, commence à être actif et productif. La Parole ressemble à une avalanche de neige ; elle trouve toujours des cœurs délivrés de la superstition. Ainsi procède la préparation du grand processus de purification; jusque dans les relations sociales, considérées comme produits consécutifs de celles religieuses spirituelles ; de sorte que se manifeste un mouvement tendant à l’égalité et à la remise en vigueur des droits divino humains. C’est le printemps qui précède l’été chaud où doivent mûrir les fruits, afin que, ensuite, à l’automne, on puisse en faire la récolte. Purifiez en chacun de vous votre cœur de toute ordure du monde. Les vicissitudes des temps qui se succèdent toujours plus pressantes, les agitations des esprits et celles des cœurs vous poussent à progresser continuellement ; tenez donc compte des avertissements que je vous envoie sous des formes si nombreuses et si variées, puisqu’ils ne visent à rien qu’à votre bien, qu’avec l’aide de ma grâce, vous pouvez atteindre à condition que vous le vouliez.
AMEN !