Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer
Sermon d’après Luc 18: 9 | version texte | version audio
Eh bien, cette comparaison de l‘arrogant orgueil qui porte l’être à la conviction de n’avoir jamais péché, tandis que l’autre, avec son geste timide, plein d’humilité est conscient de ses propres péchés qui bien trop facilement favorisent la nature humaine ; cette comparaison, dis-je, se prêtait justement à rabaisser l’orgueil effréné des soi-disant justes devant la loi, et à fournir en outre à mes disciples et auditeurs l’explication de mes divers actes qui heurtaient les habitudes des juifs, afin qu’ils puissent reconnaître quelle différence peut exister entre : « S’en tenir strictement aux paroles ou à la lettre de la loi, ou bien la concevoir et la pratiquer selon l’Esprit. A cette occasion je dis encore : « Qui s’élèvera sera abaissé, et qui s’abaisse sera élevé », et, « personne ne doit se tenir pour meilleur que les autres » . Même dans les versets ultérieurs de ce chapitre il est dit que personne ne peut être appelé bon à l’exception de Dieu, et il n’y a pas non plus d’exception pour moi-même en tant que fils d’homme. Je dis cela exprès, afin que tous puissent entendre et comprendre que le terme« bon », comme qualification de l’être humain, on ne peut pas si facilement l’acquérir et encore moins le mériter, et qu’il faut beaucoup, et même énormément, pour aspirer aussi véritablement en très minime partie à une telle qualification ; car le mot s’identifie ici à l’idée de « exempt de péché ».
En outre je dis, à l’occasion où furent conduits devant moi des enfants, que dans le cas où les hommes veulent mériter mon royaume, ils doivent, vis à vis de moi, être semblables aux enfants, et cela en ce qui concerne leur innocence, la simplicité de leur cœur et la confiance illimité en leurs parents. Ce n’est seulement que doté de ces qualités de l’enfant, que l’homme pourra, en priant et en implorant, s’acquérir l’accès à mon royaume ; et c’est pour cela que je dis encore dans les premiers versets de ce chapitre, que l’on doit toujours et continuellement prier ; ce qui revient à dire ceci : être continuellement actif dans l’accomplissement de ses propres devoirs en ce qui concerne et moi et les deux préceptes de l’Amour. Mais pour pouvoir faire cela, on ne doit pas accomplir ses propres actions seulement par devoir, mais par amour, et avec la bonne volonté de sacrifier spontanément, si nécessaire, même les choses les plus difficiles à abandonner, et certaines habitudes. C’est ce que je voulus montrer avec la parole et avec l’exemple, en vous indiquant le jeune riche ; étant donné que je demandai précisément à celui-ci le renoncement à ce qui lui tenait le plus à cœur , à son patrimoine. Tant que l’homme n’a pas atteint le degré de pouvoir donner leurs justes valeurs aux choses et à la vie, et qu’il n’a pas surmonté ces penchants qui le tiennent attaché à celle-ci, il ne pourra pas non plus subordonner et se rendre conscient ses valeurs et les buts inhérents au spirituel, comme uniquement il convient pour la réalisation de fins élevées. Mais ce n’est seulement que lorsque le mondain est dépassé par le spirituel, que peut se manifester un élan vers les sphères plus élevées.
Vous voyez, les divers exemples contenus dans ce chapitre vous disent en peu de mots toujours la même et seule chose, c’est-à-dire, combien il est difficile dans la vie pratique « d’être bon », « d’être sans péché » ; et comment la vertu de l’abnégation et du sacrifice a dans le même temps des milliers de variante diverses, où, comme dans l’évangile, il ne s’agit pas toujours de renoncements aux biens matériels, mais bien plus encore, c’est-à-dire : du renoncement à la présomption qui consiste à vouloir être ou se croire toujours meilleurs que les autres et plus nantis ; et ainsi dans la comparaison entre le pharisien et le publicain, où le premier aurait dû se trouver l’égal de l’autre pécheur, et ne pas se sentir meilleur : cette humilité qui sommeille inconsciemment dans le petit enfant.
Prenez donc à cœur aussi cette partie de l’évangile, où fut exposée devant les yeux la plus profonde des doctrines, soit avec des paroles, soit avec mon exemple vivant, et puissiez-vous pratiquer l’humilité, ce qui veut dire : Dominez votre propre nature orgueilleuse devant la sublime fin spirituelle. Vous ne devez croire être déjà quelque chose de mieux que les autres, par le fait que Ma Parole vous est adressée avant beaucoup d’autres, et continuellement , car ce qui compte vraiment c’est de quelle façon ma parole doit être comprise et pratiquée dans la vie. Vous recevez maintenant en ces sermons du dimanche tant de lumière de mes cieux, qu’il doit paraître presque impossible que vous puissiez nourrir encore des doutes sur la véracité de ma parole et de son sens profond, comme elle devra se traduire en action dans le développement socio-politique de tout votre monde en tant que résultat final de la spiritualisation de l’âme humaine. Et malgré toutes les horreurs et les vicissitudes avec effusion de sang auxquelles ma doctrine dut servir de bouclier et de masque durant de nombreux siècles, elle restera enfin triomphante, quand le genre humain, contraint par les souffrances et par les calamités, se sera nettoyé de toute cette impureté dont il est encore sali. Ce qui arriva en ce temps, arrivera encore de nouveau ; ce que moi, comme en ce temps je souffris, devra maintenant le souffrir l’humanité entière ; la mondanité doit tomber dans le mépris, être raillée et crucifiée, à l’égal de mon corps de Jésus ; car à la mort matérielle doit succéder la résurrection de l’homme spirituel ; comme prix de la victoire consécutive, pour se rendre possible l’approche de Mon royaume spirituel et une union avec Moi-même, comme cela a été symbolisé dans mon ascension. En son temps, comme modèle vivant, je précédai l’humanité qui maintenant doit suivre mon exemple ; bienheureux celui qui déjà se prédispose à balayer loin de lui toutes les choses inutiles du monde encore restées qui l’empêchent de se hisser vers les sphères spirituelles plus élevées parce qu’alors il aura des avantages sur les autres, par le fait que le pire sort touchera ceux qui, trop plongés dans la matière, n’auront pas donné suite à mon appel qui tend à les réveiller du sommeil.
Ceux-ci subiront le sort des murailles de Jéricho qui s’écroulèrent au son des trompettes, et ainsi eux-aussi n’échapperont pas à la destruction, c’est-à-dire, à la désagrégation de leurs particules animiques, et à l’incorporation de celles-ci dans la matière rigide, car devenus tout à fait semblables à elles, ils ne peuvent être accueillis en aucune sphère du royaume spirituel. Ce n’est pas pour rien que j’ai donné ces cinquante trois sermons recueillis en ce livre, pour vous et pour ceux qui maintenant et plus tard se montreront assoiffés de l’Eau de Vie, afin que désaltérés par la source de l’Esprit, ils puissent enfin voir combien de plénitude d’amour, de vérité et de chaleur vitale se cachent dans les évangiles écrits par mes disciples, alors que jusqu’à ce jour il a manqué presqu’à la majorité des hommes la juste interprétation et la compréhension de leur signification spirituelle. Je vous présente ces explications, qui cependant, si l’on veut qu’elles portent du fruit et qu’elles vous soient de profit, ne doivent pas seulement être lues, mais bien effectivement mises en pratique avec amour et une activité continuelle envers le prochain et envers soi-même, pour arriver à conquérir cette tranquillité qui apporte le réconfort à soi-même et aux autres, à tous ceux qui se sont fixés, comme but de leur vie, de devenir mes enfants ! AMEN !