« Or Jean, dans la prison, ayant entendu les œuvres de Jésus… »

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Matthieu XI:2 | version texte | version audio

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Cette question, voyez-vous : si j’étais vraiment celui que les prophètes ont annoncé, surgit aussi présentement dans les esprits de beaucoup, qui ne sont pas encore bien éclairés en eux-mêmes, mais qui cependant ont un vague pressentiment d’un futur état spirituel, qui doit détruire en partie les vieilles coutumes traditionnelles religieuses, et en partie ramener le tout à la juste mesure spirituelle. Ces hommes, qui se sont mis à la tête du mouvement religieux ou de la foi, mais ne sont pas encore libérés des préjugés, je leur répond : Observez mes œuvres ! Voyez de quelle façon mes fils entendent l’amour de Dieu et du prochain ; examinez quelle force de volonté opère dans chacun des prodiges, d’une manière à confondre vos savants et vos docteurs. Vous êtes à comparer à des enfants, qui voudraient être mes disciples et mes enfants, pourvu que l’on n’exigeât de leur part ni sacrifice ni abnégation, et que l’on puisse accommoder ma Doctrine à leur façon de concevoir la vie ; mais ni un Jean, ni un Christ ne sont de leur agrément. Tandis qu’à tout sérieux combattant pour ma doctrine, il arrivera ce qui arriva à Jean: il ne sera compris que de peu de ses contemporains, et aussi peu que je le suis moi-même, qui pourtant demeure parmi vous depuis pas mal d’années, et me manifeste directement au moyen de mes secrétaires et de mes serviteurs ou bien indirectement au moyen de mon monde des esprits. Celui qui me veux adorer, ou me rendre le plus grand honneur, doit montrer avec des œuvres conformes à ma doctrine, qu’il m’a reconnu, comme l’esprit dans la doctrine même, et que pour mon amour il est prêt à n’importe quel moment à renoncer à tout ce qui flatte la chair et qui s’oppose au divin. Celui qui, résistant avec énergie et abnégation aux appétits du monde, et avec une foi inébranlable dans la vérité de ma doctrine, tend à la possession du royaume des cieux, qui est le vrai bonheur, la suprême perfection. Je me manifeste aux hommes, là où on est moins qu’ailleurs disposé à prendre connaissance de moi. Seul le pur amour me connaît moi, la vraie Sagesse, et inversement ensuite, le véritable amour peut-être reconnu et pratiqué seulement conformément à l’esprit de ma doctrine.
Quand je leur crie : « Venez à moi, vous qui êtes affligés et accablés, afin que je vous réconforte ! » Ils n’entendent pas mon appel, mais œuvrent selon leurs critères du monde, et considèrent, du haut de leur orgueil, ma loi d’amour si simple et si claire ; et c’est pour cela qu’il est refusé aux orgueilleux ce qui est révélé aux petits, c’est-à-dire à ceux qui cherchent avec humilité de cœur, car ces derniers embrassent plus volontiers ma doctrine, et la bénédiction qu’elle porte en elle s’accomplit en eux. Comme autrefois Jean fut mon précurseur, ainsi maintenant, mes révélations sont adressées à des particuliers qui précèdent ma seconde venue ; mais peu les écoutent et les comprennent. Ce souffle spirituel réveille votre âme de sa torpeur, la purifie pour la rendre digne d’une ère nouvelle, dans laquelle le genre humain devra à nouveau être approché de sa fin spirituelle, et finalement comprendre ce que signifie : « M’adorer en esprit et en vérité » et ce que veux dire le mot « religion » au sens littéral. Tant que les hommes restent attachés aux cérémonies et aux coutumes, c’est un signe évident qu’ils sont encore très matériels, et ne désirent et ne comprennent que les choses et les signes de la matière. Quand les hommes éduqués spirituellement comprendront que moi, comme esprit, je n’ai besoin d’aucun moyen matériel pour les comprendre, durant mon séjour sur la terre, j’ai enseigné de quelle façon cette connaissance du Père et de moi pourrait être donnée aussi à vous, hommes, qui portez tous aussi sans distinction, une étincelle de mon moi divin dans votre cœur, laquelle vous stimule toujours à vous unir à moi. Ne bouchez pas vos oreilles aux dictées que je vous présente en si grande abondance, vous avez une autre fin et une autre mission qui n’est pas la vie terrestre matérielle. La brise spirituelle pénètre chaque cœur ; vous devez au moins vous, pouvoir comprendre d’où il provient et quel est son but.
Réveillez vous, et jetez derrière vous les attraits du monde ; vous êtes esprits, et habitants d’un autre monde plus grand et infini ! N’oubliez pas que cette vie terrestre si fugace, fuit devant vous, est une vie d’épreuve. Laissez le monde, car il peut seulement vous flatter et vous tromper, mais jamais vous contenter si ce n’est au maximum pour un instant ; avec l’obtention d’un bien terrestre, cesse déjà le charme qu’il procure ; mais cela ne se passe pas ainsi pour les choses de l’esprit. Mon royaume est infini ; les joies de l’esprit n’ont ni frontières ni limites, et c’est pour cela qu’un progrès éternel et un éternel développement sont possibles. Dans le monde spirituel au contraire c’est le moi profond de chacun qui est la grande mine où se cachent tous les trésors infinis spirituels. Seulement dans votre esprit intérieur je peux me manifester à vous comme Fils, c’est-à-dire la Sagesse, et comme Père, c’est-à-dire l’Amour, et comme Esprit suprême de Volonté ou de puissance active ; de cette manifestation dépendent votre paix et votre tranquillité terrestre. En possédant celui-ci, alors toutes les contrariétés de la vie ne vous apparaîtront plus comme des châtiments, mais comme des épreuves nécessaires et sagement imposées, et alors seulement vous comprendrez bien mon appel : « Venez à moi, vous qui êtes opprimés, puisque ce fut l’éternel et infini amour de votre Père céleste qui vous plaça un tel fardeau et qui vous aide à le porter. » Les souffrances et les calamités de la vie humaine ne seront plus alors des tourments mais des bénédictions d’un Père, qui ne veut pas que ses enfants deviennent d’orgueilleux messieurs du monde terrestre, mais bien d’humbles champions, précurseurs spirituels de la loi d’amour, tant ici maintenant, qu’un jour dans ce royaume qui n’a jamais de fin. Gravez bien ceci dans votre cœur, et le résultat final vous montrera sûrement que : « Mon joug est doux, et léger Mon fardeau. »
AMEN