Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer
Sermon d’après Matthieu VIII | version texte | version audio
Je montrai souvent à Mes disciples Ma Puissance, au moyen d’actions à grand caractère prodigieux, mais malgré cela ils ne pouvaient se familiariser avec la pensée d‘avoir à faire en Ma Personne avec le même Jéhovah. Même en cette circonstance, malgré Ma Présence, les disciples perdirent courage quand la bourrasque augmenta de violence, et ils s’éveillèrent pleins d’angoisse, en Me priant de commander à la tempête et à la mer, car autrement ils seraient perdus. Donc, ce qui déjà à cette époque était si difficile, malgré Ma Présence immédiate visible, est devenu encore plus difficile aux temps d’aujourd’hui où je parle à l’homme seulement par l’intermédiaire de « secrétaires » expressément appelés pour cela, au moyen de leur propre cœur. Dans le temps actuel, devraient et doivent suffire les seules paroles, puisque le temps de la foi forcée est passée, et des miracles ne seront plus opérés, ni accordés avec la coopération d‘autres hommes. La majorité de ceux qui lisent ou bien écoutent Mes Paroles n’est pas le moins du monde persuadée de leur infaillibilité , et à l’égal de Mes disciples, au moindre danger ils les mettent en doute, de même qu’ils doutent aussi de Mes Promesses. La dite circonstance où je me trouvais sur une embarcation en compagnie de Mes disciples, trouve sa correspondance en chaque homme dans la mer de sa propre vie, en laquelle, en tant qu’étincelle Divine, Je sommeille. La majeure partie des hommes dans les angoisses seulement, quand ils ont appris à connaître dans toute sa nue réalité, l’inconstance et la nullité de toute chose terrestre, alors seulement ils cherchent réconfort et paix dans l’intérieur de leur âme, en raison du fait que le monde extérieur ne peut leur offrir ni l’un ni l’autre. Moi aussi jusqu’à ce moment j’ai sommeillé aussi en eux ; car ils Me considéraient non comme un Être réel et nécessaire, mais bien plutôt comme quelque chose d’imaginaire, inculqué et donné à comprendre sur la parole des parents, des maîtres et des prêtres, plus par imposition que par conviction ; de sorte que mon entité vint à manquer de toute réalité vitale, et à la place ce celle-ci cependant on voulut établir un pouvoir temporel pour marchander avec des vues et avec des lois déjà existantes, pouvoir destiné davantage à conférer une plus grande autorité au prêtre et à faire de l’homme un animal de somme soumis au service de celui qui commande, plutôt qu’à être une base pour un vrai bien-être spirituel. Mais quand l’embarcation de sa propre vie est fouettée et ballottée ça et là par les tempêtes de sa propre existence, alors oui l’âme est prise de désarroi et de terreur, et elle cherche réconfort en toutes ces doctrines qui lui furent inculquées avec l’éducation ; mais souvent elle se trouve malheureusement devant l’amère vérité, que toutes les doctrines de la foi et toutes les belles maximes exprimées avec art, ne sont pas en mesure de lui donner la tranquillité et la paix qu’elle est en train de chercher. Et c’est en cet état d’angoisse et de dépression que l’homme se tourne ensuite vers l’esprit divin qui sommeille en lui, et cherche appui et aide en cette partie spirituelle tenue jusqu’alors pour très peu en compte, pour ne pas succomber sous la tyrannie des circonstances. Et une fois qu’il a trouvé ce trésor, et qu’il s‘est convaincu quel plus grand réconfort il peut trouver en chaque élément de lumière provenant de ce sanctuaire, et non dans le monde matériel, alors oui les soucis diminuent en lui, les flots s’apaisent, les tempêtes des passions se calment peu à peu, et à la place, la tranquillité et la paix commencent à leur succéder ; alors l’esprit de Dieu réveillé dans l’intérieur de l’homme, parle ainsi à l’âme torturée : « Pourquoi as-tu si peu de foi, toi qui cependant porte en toi le Seigneur de tout l’univers ? »
Dans l’âme des peuples se cache aussi une étincelle de force divine de propulsion, qui souvent doit être réveillée au moyen de tribulations pour stimuler tout un peuple afin qu’il commence à réfléchir sur son destin ; parce qu’il est nécessaire que, plus que toute autre chose, ce réveil arrive vraiment sur la terre elle-même, et non dans l’au-delà, pour qu’il stimule l’activité de l’amour tendant à promouvoir le triomphe sur l’élément animico-spirituel . Même dans la plus petite particule de chaque substance matérielle se trouve caché et assoupi un principe spirituel, respectivement animique, qui ne peut être éveillé que sous la seule influence de circonstances extérieures; et une fois réveillé, il pousse alors la matière à se modeler et à prendre forme selon l’ordonnancement divin déjà existant en lui, de même qu’à se dissoudre et à se reformer, et progressant ainsi de degré en degré, à se perfectionner toujours plus. Et de même que la matière s’affine et évolue en passant du corps de la pierre solide, comme substance alimentant le corps des plantes, puis de celles-ci ensuite à l’animal et enfin à celle de l’homme, de même s’affinent aussi ces principes animiques qui existent en elle ; et par l’inconsciente impulsion propre à la partie animique de la pierre et de tout autre minéral, elle évolue en principe animique plus affiné dans l’âme du végétal, puis monte au degré instinctif d’âme animale, pour s’élever enfin dans l’âme humaine en montant dans l’intellect et dans les sentiments, capable de pouvoir dominer chaque impulsion de l’âme elle-même, en la prédisposant à l’amour actif, avec une capacité d’adaptation et de sacrifice.
Ainsi devez vous vous aussi être renforcés au moyen de divers événements et d’influences mauvaises à supporter, de façon que vous vous trouviez bien préparés à la vie future du monde de l’esprit. L’homme doit fortifier sa capacité de conscience pour pouvoir être un citoyen de tout l’univers, devenir des êtres qui ennoblissent et spiritualisent la matière, et être des habitants éternels d’un royaume spirituel, où autrefois la matière eut sa première origine, et où elle doit trouver aussi un jour sa fin. Dans les agitations des événements et des circonstances, comme aussi dans les tempêtes des contradictions, souvenez vous toujours que votre Père est avec vous, et que, bien que sa voix ne vous soit pas toujours perceptible, il ne dort cependant pas, mais attend seulement qu’un nouveau moment de poltronnerie de votre part, rend ouvertement manifeste vos faiblesses. Il est nécessaire que vous gardiez bien en mémoire ces faits, et que vous ne désespériez pas sitôt que vos désirs spirituels ne trouvent pas toujours un accomplissement tel que vous le désireriez. Je sais mieux que tout autre ce qu’il vous faut, et je vous accorde toujours, soyez en certains, seulement ce qui est vraiment nécessaire à votre salut et au progrès de votre âme. Renforcez vous dans la foi et dans la confiance envers le Divin Esprit qui est placé en vous, afin qu’il se réveille toujours plus et vous protège, vous guide et vous conduise à celui avec lequel il est une seule chose, c’est-à-dire : UN AVEC LUI !
AMEN !