« La résurrection… »

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Marc 16 | version texte | version audio

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Quelle terrible et douloureuse humiliation dus ai-je subir de la part de mes créatures, seulement pour le fait de les avoir créées libres et indépendantes, mais qui déjà dès le commencement ne voulurent pas se reposer sur le souffle suave de mon cœur aimant ! Et c’est pour ce fait que je me mis à errer à la recherche des brebis égarées, avec la parole et l’action, pour les libérer des maux résultant du péché et du désordre de la vie, et pour que mon essence spirituelle pût inspirer dans les esprits des meilleurs, une plus grande compréhension des valeurs humaines matérielles et spirituelles. Quand le Grand Esprit appelle à l’existence un ensemble solaire au complet, sa puissante volonté doit mettre en mouvement et en fermentation ce que la sagesse peut recueillir de l’amour universel, afin que celle-ci ne décline pas et ne se transforme pas en science, pour ne pas vouloir se soumettre à l’Amour, car alors tout irait de travers et on arriverai à la destruction. J’ai voulu vous fournir les preuves avec mon sacrifice sanglant, en tant qu’exemple à imiter, pour que l’étincelle divine enfermée en chaque cœur, ne courût pas le risque d’être terrassé par le mensonge, en s’accommodant des faux concepts de la vie, et à la fin s’enfoncer dans le sommeil éternel ; mais au contraire cette étincelle fût poussée continuellement à œuvrer sur cette voie tracée par moi avec la parole et avec l’action, voie où est exigée le plus grand esprit de sacrifice et d’abnégation, d’humilité et d’amour. Mon très grand enseignement n’est nulle part aussi bien mis en évidence, qu’avec le renoncement total de mon moi humain, m’abandonnant complètement à la volonté de mes pires créatures, subissant sans me plaindre les plus graves souffrances matérielles et spirituelles, de façon à pouvoir rendre mon esprit, en temps qu’homme, pour ressusciter ensuite dans la lumière purifiée de vérité et d’amour, pour me présenter enfin comme le plus grand dispensateur de grâces, afin que les hommes vissent en moi un frère comme tous les autres, cependant ni à plaindre, ni à adorer, mais bien plutôt comme un frère à imiter et à aimer. De sorte que ma mort sur la croix devait représenter pour mon ennemi et pour ceux qui s’étaient rangés contre moi, bouc émissaires de leur vengeance, comme un châtiment bien mérité en raison de mon intromission dans leur conscience. Cependant, afin qu’en moi on ait pu apercevoir aussi l’amour et le pardon, il ne me manqua pas la force de prier le Père en moi pour le salut de mes juges bourreaux. Cet acte, en plus d’établir un contact entre créateur et créature, était aussi une ouverture pour la vie commune sociale humaine, où l’on dit continuellement : ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fît. Cependant, ce grand amour devait de manifester sur deux plans de vie apparemment différents, à savoir : l’un, sur le plan humain, en tant que modèle à imiter ; l’autre, sur le plan spirituel ; je devais montrer la plus haute essence Angélique de Mon Esprit, afin que tous trouvasses en Moi le rocher du salut. Pour que mes paroles et mes actes eussent la confirmation de la divine vérité, il fallait ma visible résurrection de la mort, car autrement je serais resté pour eux aussi dans leur cœur, comme une idole à adorer ! Comme cela arriva par la suite, et comme c’est encore ce qu’il reste de ma personne. Certes mes disciples furent ragaillardis par ma présence, mais en même temps entravés dans leur liberté d’action. Aussi était-il nécessaire avec mon ascension, que disparaisse ma présence visible, afin que mon enseignement à travers eux portât les fruits nécessaires pour la continuation de ma doctrine ; et ce n’est qu’ainsi qu’ils purent tourner le dos au monde, et avec la lumière de ma résurrection, effacer l’impression néfaste qu’avait provoqué mon calvaire. Afin que mon influence ait à mettre en mouvement votre activité, de façon que Ma divinité en vous n’ait pas à être tuée mais opère bien pour la régénération de l’Esprit, il est nécessaire que mes disciples et fidèles de ces temps soient bien préparés pour la mission qui leur est donnée. C’est là aussi la clé de mon grand édifice qui devra s’élever sur la terre, en pureté et en sainteté ; non pas comme une foi religieuse qui pourrait être raillée et méprisée, mais bien comme une vérité à respecter, à aimer et à imiter. Qui sait voir et comprendre que ce processus de spiritualisation est nécessaire pour la continuation de la vie sur la terre, trouvera dans ma résurrection ces correspondances spirituelles représentées seulement dans les derniers jours de ma vie terrestre, vécus au milieu des entraves de la violence humaine sans amour et sans dignité, où ma douleur spirituelle dépassait de beaucoup celle matérielle. Cette résurrection, tout l’univers l’a vécue, en récoltant justement les fruits de mon apprentissage. A mon prochain retour, ma personne naîtra de la même façon qu’à cette époque, mais spirituellement. Maintenant, à quiconque d’entre vous M’aime, connaît et comprend intérieurement la doctrine que j’ai redonnée il y a plus d’un siècle, il y a plus d’un an, je donne la possibilité de l’exposer par toute la terre. L’humanité de la terre a vécu ses phases de développement en trois importantes périodes spirituelles, à savoir ; la première, comme l’enfance de la vie, correspond encore à la foi incomplète ; l’adolescence, correspond aux luttes correspondantes et aux jugements sur la foi ; l’âge viril, correspond à l’époque où la lumière commence à se séparer des ténèbres ; puis vient ensuite encore une période qui a son commencement avec mon enseignement, qui inclue mon départ avec le tableau le plus dur, mais le plus important pour que la vie ait une suite progressive. Moi aussi, déjà depuis le commencement je me disposai selon les circonstances qui se présentaient à moi, et très souvent je devais faire levier sur le miracle de la foi ; cependant l’humanité d’alors me suivait comme des enfants, c’est-à-dire avec le seul intellect, de sorte qu’ils tombaient seulement dans la critique matérielle, restant froids aux vérités que j’exposais, et seuls quelques uns se convertissaient à la vraie foi ; les autres, encore adolescents dans la foi, non seulement restèrent statiques, mais ils foulèrent aux pieds avec les faits mes enseignements, ne les trouvant pas convenables pour leurs exigences matérielles. A mon histoire spirituelle, comme déjà indiqué, suivit une religion matérielle, dans laquelle les guides, dominés par leurs passions humaines, prirent soin de leurs intérêts, allant même jusqu’à comprendre de travers ma volonté, retournant le divin pour le rejeter dans l’humain, afin qu’à ce dernier fut accordé le pouvoir de juger, de condamner et d’absoudre en mon nom ; alors que moi, en mon temps, je me suis comporté en égal avec tous les autres, afin que personne ne se posât en juge de son prochain. En fait, mes conseils ne furent pas acceptés, et ainsi fut détruit ce lien d’amour qui liait les fidèles, avec l’extériorisation de la foi, au point de porter ceux qui fréquentaient l’église, à ne plus croire à rien. Aujourd’hui aussi, comme en ce temps, il y en a qui surveillent afin que le cadavre dans la tombe ne ressuscite pas et fasse s’évanouir avec sa lumière les ombres ténébreuses qui enveloppent la lâche vie de vice et de désordre. Sous la pierre tombale régnaient puanteur et obscurité, mais la divine vérité ne pouvait rester plus longtemps à attendre, aussi vint-elle audehors, brisant la pierre de l’égoïsme et calmant la soif du pouvoir avec cette même doctrine que les gardiens de la tombe ne voulaient pas voir ressusciter, étant donné qu’en raison de leur manque de foi, ils étaient eux-mêmes morts. Cette résurrection de l’âme deviendra même « régénération », c’est-àdire l’ultime pas ou la rupture avec le lien stimulant terrestre, et, le premier pas vers l’amour vrai et spirituel, qui est l’opposé de l’amour matériel, qui veut tout presser à soi, tandis que l’amour libérateur et généreux, vit seulement pour donner, soutenu par le monde spirituel. Je surveille donc mon enfant, afin que l’enseignement de ma doctrine de tolérance, soit bien interprétée et que ne soit pas oublié son point le plus important, qui est d’avoir prié pour mes bourreaux, alors que mon corps de Jésus, comme une honte, devait être la résultante de l’orgueil mondain, où l’amour et la pitié sont inconnus. Comme moi alors, rayonnant en Mon amour je me levai des ténèbres de la tombe, de même devez-vous faire, en œuvrant résolument pour améliorer et affirmer en vous ma dignité, afin de pouvoir totalement renaître hors de la tombe des passions mondaines et de la cupidité. Puisque, la pierre tombale roulée, l’esprit qui en sort n’a plus besoin de se servir de ces moyens qui ne sont que machines pour la vie matérielle, et non pour l’Esprit. Réfléchissez : avant de venir sur cette terre, vous étiez esprits ; en en sortant vous serez de nouveau esprits ; mais si votre mort est malade spirituellement, vous n’irez pas très loin de votre sépulcre, même si la pierre tombale en est ébranlée ; tandis que, si durant votre pérégrination sur la terre vous avez réussi à vous libérer de tout le mondain, alors votre résurrection sera purement spirituelle. Réfléchissez profondément à ce qu’est la douleur, aussi bien celle matérielle que celle spirituelle, et rendez-vous compte de sa valeur, si vous ne la fuyez pas, et l’affrontez comme moi, avec dignité et amour, le nom de « mon fils » vous l’imprimerez en vous avec une victoire régénératrice consistant en une éternelle et délicieuse béatitude, et cette joie contemplative vous la partagerez avec le frère qui a besoin d’amour. La résurrection spirituelle doit être entendue de cette façon, et pas autrement ; et je reste près de vous avec mon vivant exemple, comme un monument éternel, non à contempler, mais bien à imiter. Travaillez selon mon image terrestre, qui ne représente rien que ma doctrine d’amour œuvrant continuellement, jusqu’à la libération totale de l’humain par le divin avec la résurrection spirituelle. De sorte que la régénération spirituelle vient à être le point de base de tout cheminement terrestre, c’est-à-dire la clé de votre vie terrestre ; la pierre fondamentale de votre mission spirituelle sur la terre. AMEN !