« Le Royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé. »

Révélation de Jésus Christ reçue par Gottfried Mayerhofer

Sermon d’après Matthieu XIII | version texte | version audio

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En ce qui concerne le Royaume des cieux et celui spirituel, rares sont les hommes qui s’en font une idée vraie ; car s’ils l’avaient eue, ils ne l’auraient pas négligé avec autant de légèreté, comme cela arrive aujourd’hui. C’est vrai ! Le monde visible et tangible qui peut être perçu aussi avec les autres sens du corps, a en soi pour l’homme une beaucoup plus grande force de preuve de son existence avec la vue et le toucher qu’une énergie spirituelle, car s’il manque à l’homme une certaine sensibilité d’âme, il ne peut ni voir ni toucher, et moins encore jauger ; de là dérive aussi la plus grande influence qu’à sur lui le monde matériel en comparaison du spirituel. Mais si l’homme avait la volonté de s’intéresser à examiner et juger comme il faut le monde sur lequel il vit, de voir de quoi est composé le monde, comment il est maintenu et alimenté pour pouvoir subsister, et dans quel but il existe, alors en ce grand livre vivant il pourrait lire plus d’une chose dont la connaissance pourrait lui ouvrir les portes du monde spirituel ! Car si l’on observe une machine et si l’on en a compris le mécanisme, on doit arriver à la conclusion d’admettre que quelqu’un l’a construite, et l’on pénètre d’autant plus dans l’harmonie existant entre les parties qui la composent, et d’autant plus grande sera l’estime que l’on éprouve pour le constructeur et l’inventeur ; et l’on ne pourra certes pas attribuer aussi au hasard l’harmonie des mécanismes élaborés avec art et entendement, mais on devra certainement l’attribuer à l’esprit éclairé d’intelligence et de bon sens du constructeur, parce que c’est ainsi et pas autrement qu’il a disposé toute chose. Mais hélas, presque chaque chercheur ou dénicheur dans le domaine des sciences naturelles, cherche à tout expliquer au profit de ses propres buts matériels ; de sorte que, au lieu de reconnaître un Dieu Créateur comme promoteur dans le mécanisme plein d’art dans la nature, il le renie pleinement dans son orgueil démolisseur et dans son aveuglement, et il voudrait se mettre lui-même à sa place. Même si parfois l’un ou l’autre de ces savants du monde matériel trouve ça et là des traces d’une puissance spirituelle Supérieure dont les effets ne peuvent s’expliquer avec les propriétés des éléments déjà connus depuis longtemps, alors avec d’amples tours de rhétorique et avec des mots de prétendue science, il se donne toute peine pour nier justement ce qui lui est si proche, comme il lui semble le mieux et le plus opportun, pour ne pas vouloir reconnaître et faire reconnaître l’existence d’un Dieu. A l’époque où j’exposai au peuple la parabole du grain de sénevé, je devais éviter toute comparaison scientifique et donc Me servir seulement de celles qui se rencontraient dans la vie pratique de chaque jour et qui pour cela pouvaient être facilement comprises de celui-ci.
Avec cette simple image d’un grain de sénevé et de son développement, je voulus montrer comment est infinie la puissance de la Parole Divine en tant que Semence, lorsque, tombant sur un bon terrain, elle trouve occasion propice à son développement. La comparaison suivante, où le Royaume des cieux est comparé au levain, représente le processus spirituel qui se déroule dans le cœur humain sitôt qu’il a accueilli en lui la Parole divine. Lorsqu’elle est accueillie dans le cœur humain avec la chaleur de l’amour et qu’elle est humectée par les bonnes œuvres, elle y provoque bien vite un processus de transmutation des tendances matérielles vers le spirituel, qui se propage ensuite à travers toute l’âme et enfin par reflet aussi dans tout le corps de l’homme. Qui a une fois dans sa vie reconnu quelles joies, quelles satisfactions et quel inimaginable bonheur naissent de l’accueil et de l’observance de la Parole Divine, celui-là abandonne toute autre chose, et suit cette seule impulsion en accueillant toujours plus grandement en lui la lumière Divine, afin de ne devoir jamais plus se priver de telles jouissances spirituelles. Tout cela visait à faire comprendre à Mes auditeurs de cette époque, de même qu’à ceux de toute époque, que, bien qu’il ne soit pas vraiment dans leur bon plaisir d’accepter ou non Ma Parole, au-delà d’une période, qu’elle soit brève ou longue, surviendront des circonstances telles, qu’elles les amèneront à donner à leur libre volonté une direction meilleure. « Ceux qui n’observeront pas Ma Parole alors qu’ils ont eu l’occasion de l’entendre, éprouveront plus tard dans leur cœur des remords âpres et torturants. » Je leur dis cela, afin qu’ils comprissent bien que tout ce qu’un Dieu veut, a aussi son but, qui cependant ne peut ni ne doit être frustré par l’obstination de chaque individu. Je promettais bien au peuple la béatitude, mais j’en décrivais l’obtention comme une chose pas trop facile, et qui n’avait rien a voir avec ce qu’on appelle les offrandes, et alors que j’attirais leur attention sur les conséquences qu’avaient entraînées les transgressions des lois autrefois données. Tandis que la surdité et l’ignorance envers les choses spirituelles sont devenues de mode, et si quelqu’un croit en Mon Royaume spirituel, il est alors considéré comme un être sans culture, ou pour le moins d’esprit limité.
Aujourd’hui on ne rougit plus de la surdité spirituelle, et même on s’en glorifie ouvertement, et l’on se fait tout bonnement une obligation de rester parfaitement sourd, en Me défiant, pour voir si je suis en mesure de prouver le contraire de ce que l’on affirme. Depuis pas mal de temps déjà, tous les événements du monde, de même que le destin de chaque homme, convergent à préparer le terrain, là où Ma Parole n’a trouvé que peu ou pas d’accès, afin qu’elle soit enfin accueillie là où elle était d’abord repoussée. Vous avez expérimenté suffisamment sur vous-mêmes comment, quand et avec quels moyens, je sais réveiller les hommes ; vous les connaissez donc très bien. Il est vrai qu’ils ne sont certes pas des plus agréables ; cependant Moi, en tant qu’Unique et Vrai Médecin des âmes, Je savais et Je sais mieux que tout autre, de quels stimulants ont besoin certaines âmes pour être réveillées de leur sommeil mondain. Par ce moyen seulement, j’ai pu commencer le processus de fermentation en vous, et vous-mêmes avez ensuite reconnu finalement la valeur du trésor qui était caché en vous, de sorte que vous avez tout donné pour cette perle précieuse. Ne vous abstenez pas de progresser, car avec les progrès dans l’amour, croissent les joies de l’esprit, et avec le progrès dans Ma Doctrine, s’accroît votre connaissance, au point de pouvoir vous rendre mûrs pour le grand, l’éternel monde spirituel, où la pensée et l’action terrestres vous serviront de base, et où il vous sera possible de Me rendre ensuite avec d’abondants intérêts les talents à vous confiés pour votre présente vie terrestre. Je changerai le trésor acquis par vous sur cette terre, avec un autre encore plus élevé et plus précieux, qui vous servira pour le perfectionnement ultérieur ; et la troupe des anges s’unira alors à vous, pleine d’amour et de confiance, pour m’entonner un cantique de louanges.
AMEN !